"Je lance un appel au pouvoir turc et je lui promets une collaboration totale. Je demande qu’une commission internationale indépendante mène les investigations sur cette tentative de coup d’Etat", écrit dans le quotidien français le prédicateur musulman, installé aux Etats-Unis depuis 1999.
Selon Ankara, qui réclame avec insistance à Washington son extradition, cet opposant serait le cerveau du putsch avorté, qui a fait 273 morts et 2.000 blessés.
De son côté, l'ancien imam a toujours nié toute implication dans ce qu'il qualifie de "pire acte terroriste" perpétré sur le sol turc.
"Si le dixième des accusations dirigées contre moi sont établies, je m’engage à retourner en Turquie et à subir la peine la plus lourde", insiste Fethullah Gülen dans son texte.
"En revanche, si des militaires qui se disent sympathisants du Hizmet (le mouvement de Fethullah Gülen, ndlr) ont trempé dans cette conjuration, je le dis sans aucun état d’âme, ce sont des félons qui ont ébranlé l’unité et l’intégrité du pays, des individus qui ont trahi mon idéal", affirme-t-il. "Que Dieu les punisse", ajoute-t-il.
"Je me suis opposé toute ma vie aux interventions militaires", appuie Fethullah Gülen, en rappelant ses liens anciens avec les principales figures de la vie politique turque.
"Par le passé, j’ai entretenu une amitié aussi bien avec le libéral Turgut Özal – premier ministre de 1983 à 1989 et président de la République de 1989 à 1993 – qu’avec le conservateur Süleyman Demirel – président de la République de 1993 à 2000 – et même le social-démocrate Bülent Ecevit – premier ministre de 1999 à 2002", souligne-t-il.
"J’ai apporté mon soutien à toutes leurs politiques. Ils m’ont toujours porté une estime du fait de l’importance qu’accordait le Hizmet (NDLR : "Mouvement des bénévoles" fondé par M. Gülen) à l’éducation et à la paix sociale".
"Bien que j’aie toujours été réservé vis-à-vis de l’islam politique, j’ai également soutenu M. Erdogan et l’AKP (le parti islamo-conservateur de M. Erdogan, ndlr) dans les débuts, lorsque de grandes réformes démocratiques ont été lancées", poursuit M. Gülen, qui voit "une chasse aux sorcières destinée à renforcer le régime" dans les accusations dont il est la cible.
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