Aux auteurs des incendies, "dont certains d'origine criminelle", qui ont ravagé la garrigue au nord de Marseille, le chef de l’État a lancé : "Nous (les) retrouverons !", appelant aussi à leur "punition" par les tribunaux.
François Hollande qui avait interrompu dans la matinée ses courtes vacances pour présider un Conseil restreint de sécurité et de défense à l’Élysée n'a pas tari d'éloges sur "l'engagement" des sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires qui "paient un lourd tribut".
Le chef de l’État s'exprimait en marge d'une visite de l’École de gendarmerie de Tulle où il a assisté à trois "ateliers" de formation d'une petite centaine d'engagés de la réserve volontaires de la gendarmerie : simulation de tirs en légitime défense, exercice de maintien de l'ordre et contrôle routier.
Étudiants, chef d'entreprise, conducteur de bus... La plupart d'entre eux lui ont dit s'être engagés au lendemain de l'attentat de Nice, le 14 juillet, répondant à son appel.
Un appel renouvelé par le chef de l’État: "Je veux dire aux Français combien il est important de s'engager dans les rangs de la réserve opérationnelle de la gendarmerie, de la police et de l'armée".
Dès la fin août, s'est-il félicité, quelque 4.000 hommes et femmes seront "disponibles (au sein la réserve de la gendarmerie) pour renforcer les effectifs des forces de sécurité" dans leur lutte contre le terrorisme. A terme, a-t-il rappelé, ils formeront la future Garde nationale.
Au passage, François Hollande a épinglé, sans le nommer, son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui avait supprimé plusieurs milliers de postes dans les forces de l'ordre.
"Nous avons besoin de créer des postes qui ont été supprimés précédemment", a-t-il lâché, avant d'enchaîner: "A droite, ils savent ce qu'ils ont fait ou n'ont pas fait".
- "Prendre le pouls" de l'opinion -
Conjuguant leurs efforts avec ceux du chef de l’État, le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sont également allés jeudi à la rencontre de jeunes engagés de la réserve opérationnelle de la gendarmerie, mais à Montluçon (Allier).
"Nous connaîtrons sans doute, même si nous faisons tout pour l'éviter, de nouveaux attentats", a une nouvelle fois averti le chef du gouvernement.
"Nous sommes à un niveau de menace extrêmement élevé", a mis en garde pour sa part le locataire de la place Beauvau.
François Hollande avait débuté cette visite en Corrèze par l'inauguration d'un luxueux domaine hôtelier créé par des investisseurs libanais sur le site d'un ancien village du Club Méditerranée qu'il fréquentait en famille au tournant des années 2000."La France sera toujours là pour assurer la sécurité du Liban", a-t-il proclamé à cette occasion, rappelant la présence de soldats français dans les rangs de la Finul et la "mobilisation particulière" de Paris en faveur des chrétiens d'Orient.
Le président, qui fêtera vendredi son 62e anniversaire, a déjeuné ensuite avec des élus de la région, l'occasion "de prendre le pouls" de l'opinion à un peu plus de huit mois de la présidentielle de 2017, selon l’Élysée.
Ses vacances, en des lieux tenus soigneusement confidentiels par l’Élysée, s'achèveront mercredi avec son retour au palais présidentiel pour un nouveau Conseil restreint de sécurité et de défense, avant le conseil des ministres de rentrée, fixé au lundi 22 août.
La dernière visite en date du président en Corrèze remontait au 9 juin lorsqu'il avait participé à l'hommage rituel et annuel rendu aux "99 pendus de Tulle" exécutés par la division SS Das Reich le 9 juin 1944.
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