Le Premier ministre Antonio Costa, arrivé sur place jeudi, voulait désormais "rétablir la confiance" des touristes.
"Il est temps de passer à l'étape suivante : reconstruire, revenir à la normale et rétablir la confiance du monde entier dans Madère en tant que grande destination touristique", a affirmé le chef du gouvernement socialiste après avoir atterri sur l'île située au large des côtes marocaines.
Deux incendies à Funchal et dans la commune voisine de Câmara de Lobos ont été maîtrisés dans la nuit de mercredi à jeudi et, dans l'après-midi, les pompiers concentraient leurs efforts sur un dernier feu de forêt dans la commune de Calheta, à la pointe ouest de l'île.
L'ambiance était calme jeudi à Funchal et il restait un peu de fumée au-dessus de la ville, mais rien de comparable au nuage dense observé 24 heures auparavant, a constaté une photographe de l'AFP.
Les incendies qui s'étaient déclarés à Funchal lundi, redoublant d'intensité dans la nuit de mardi à mercredi, ont fait trois morts et deux blessés graves, provoquant l'évacuation d'un millier de personnes, dont des touristes étrangers.
"Les activités touristiques à Madère opèrent un retour à la normale", a déclaré l'office du tourisme portugais, soucieux de préserver l'image d'un archipel qui accueille chaque année près d'un million de touristes étrangers, dont une moitié de Britanniques ou d'Allemands.
Selon un bilan établi par le gouvernement régional, "plus de 150 maisons" ont été rendues inhabitables par les flammes, qui ont également détruit un hôtel situé sur les hauteurs de la ville.
D'après les autorités locales, l'ampleur de la catastrophe s'explique par des températures historiquement élevées et des vents violents.
Dans le nord du territoire continental portugais, en proie à d'importants feux de forêt depuis le week-end dernier, 2.000 pompiers continuaient de combattre jeudi après-midi une douzaine d'incendies majeurs.
Environ 70 touristes, pour la plupart étrangers, ont notamment été évacués par précaution mercredi soir d'un hôtel de luxe à Buçaco. Dans la même région d'Aveiro, un site prisé des randonneurs a été fermé au public avant d'être atteint par les flammes.
Lisbonne a activé mercredi le Mécanisme européen de protection civile et reçu l'aide d'un avion bombardier d'eau italien, venu s'ajouter à deux appareils espagnols déjà à l'oeuvre dans le cadre d'un accord bilatéral et deux appareils mis à disposition par le Maroc.
"Je m'attendais à une plus grande solidarité de nos partenaires européens", a regretté jeudi la ministre portugaise de l'Intérieur Constança Urbano de Sousa, soulignant la rapidité avec laquelle le Maroc était venu en aide à Lisbonne.
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