L'histoire se répète : une nouvelle fois, la justice a prononcé, vendredi 12 août 2016, l'évacuation du terrain Nordez où campent des migrants, à Cherbourg-en-Cotentin. Venus d'Afghanistan, du Pakistan, de Syrie ou d'Irak, ces jeunes hommes espèrent rejoindre l'Angleterre et n'ont pas l'intention de faire une demande d'asile en France.
Le 10 juin dernier, le juge des référés du tribunal administratif de Caen, saisi par la mairie et la préfecture de la Manche, avait déjà ordonné l'évacuation de ce terrain municipal en friche, situé derrière un gymnase. Les migrants, soutenus par l'association Itinérance, s'étaient alors dirigés vers l'ancien stade Gazélec à Tourlaville, désormais propriété d'EDF. Un espace qu'ils ont été contraints de quitter début juillet. Ils sont donc revenus à Nordez.
Trois jour pour partir
"Nous ne les avons pas encouragés à revenir, c'était une décision des exilés eux-mêmes. En revanche nous continuons de leur fournir de la nourriture, des vêtements. Nous tentons aussi de les convaincre de faire une demande d'asile ici", expliquait alors l'association.
Après quatre mises en demeure de quitter les lieux envoyées par la mairie entre le 14 et le 20 juillet, la ville a à nouveau saisi fait appel à la justice pour libérer le terrain Nordez, évoquant des problèmes de sécurité et de salubrité. Le tribunal lui a donc donné raison. Les vingt-six migrants concernés par la procédure ont obligation de quitter les lieux dans les trois jours suivant la notification de l'ordonnance, sans quoi la ville pourra faire appel à la force publique pour les déloger.
L'association Itinérance organise un pique-nique sur le terrain Nordez, lundi 15 août à 19h, afin de manifester son soutien et sa solidarité.
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