Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas pour les Bleus... Après la récolte de mardi avec cinq podiums, qui pouvait faire croire au déclic, le zéro pointé de mercredi les a ramenés sur terre, à leur triste début de Jeux.
Avec six médailles en cinq jours, l'équipe de France pointe assez loin des 13 remportées à ce stade aux Jeux de Londres, il y a quatre ans.
Le record de Pékin établi en 2008 avec 41 médailles semble s'éloigner un peu plus chaque jour. Mais les Français peuvent au moins profiter du spectacle.
Dans la piscine, par exemple, en attendant Florent Manaudou qui va entrer en lice à la mi-journée pour les séries du 50 m, la distance qui l'a consacré champion olympique à Londres en 2012, ce sont les autres pays qui ont démontré que l'armada américaine n'était pas invincible.
Sur l'épreuve reine des bassins, le 100 m libre, Nathan Adrian rêvait de s'imposer et de rééditer son exploit de Londres. Il aurait rejoint dans l'histoire un certain Tarzan, alias Johnny Weissmuller, le dernier Américain à avoir conservé son titre sur cette distance, il y a 88 ans.
Mais c'est Kyle Chalmers, un gamin australien de 18 ans, qui lui a fait la nique. Depuis 1968, jamais un nageur venu de "Down Under" ne s'était imposé sur cette distance.
- Ledecky devant maître Phelps -
Les nageurs américains ne sont donc pas imbattables: un Kazakh, une Espagnole et un Australien l'ont démontré mercredi soir.
Mais pas tous. Sur le relais 4x200 m, il n'y a pas eu photo: dernière relayeuse, Katie Ledecky, la "Phelps au féminin", a mis tout le monde d'accord pour décrocher sa troisième médaille d'or de ces JO sous les yeux du maître.
Après avoir emporté ses 24e et 25e médailles mardi soir, toutes les deux en or, le "Kid de Baltimore" était en effet de passage dans le bassin olympique, pour les demi-finales du 200 m quatre nages. Et il s'est imposé, évidemment, sous les yeux de l'acteur oscarisé Matthew McConaughey, avant la finale de jeudi soir. Avec en ligne de mire un 22e titre olympique à ajouter à un palmarès déjà pantagruélique.
Le suspense n'a pas duré longtemps non plus pour le Brésil du foot et la "seleçao olimpica" de Neymar, menacée d'élimination après deux 0-0 consécutifs. Victoire 4-0 contre le Danemark, les choses sont rentrées dans l'ordre à Salvador, dans le nord du Brésil. Et le pays du "futebol" sera bien en quart de finale, à la recherche un peu désespérée du seul titre qui manque encore à son palmarès.
Jeudi, s'il y a une finale lors de laquelle il n'y aura pas de suspense, ce sera bien celle du concours général de gymnastique. Sauf improbable perte d'équilibre ou chute de météorite, la nouvelle championne olympique sera Simone Biles, une poupée américaine de 19 ans et 145 cm.
Et ce pourrait être le début d'un règne, comme celui que poursuit le roi Kohei, le Japonais Ushimura, 27 ans, couronné champion olympique pour la deuxième fois d'affilée dans cette même épreuve.
- Le golf, 112 ans après -
Si la gymnastique est un sport vénérable aux JO, présent depuis 1896 à Athènes, il y en a un qui va faire son retour aux JO jeudi, après 112 ans d'absence: le golf.
Qui succédera au Canadien George Lyon, titré en 1904 à Saint-Louis, aux Etats-Unis ? Ce ne sera en tout cas aucun des cadors du circuit professionnel. Les quatre meilleurs joueurs du monde -Jason Day, Dustin Johnson, Jordan Spieth et Rory McIlroy- ont déclaré forfait. Officiellement effrayés par le virus Zika...
Côté français, les chances de médailles reposeront une nouvelle fois entre les mains des judokas, avec Audrey Tcheumeo notamment, à la veille de l'entrée en lice de Teddy Riner. Et un podium serait le bienvenu. Le bilan actuel des judokas tricolores est, en effet, équivalent à celui d'Athènes en 2004 (1 médaille d'argent), soit le pire des 40 dernières années.
En fin de l'après-midi, les regards se tourneront vers le vélodrome où débuteront les épreuves sur piste, avec la vitesse par équipes pour hors d'oeuvre. Et ce sera une question de revanche pour les Français, dépassés par l'armada britannique il y a quatre ans aux Jeux de Londres.
"Je suis en mission, je n'ai pas d'autre choix que de briller", a tout simplement expliqué Grégory Baugé, le leader du trio de costauds tricolores, à quelques heures de se lancer sur la piste en pin de Sibérie du vélodrome carioca.
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