Hécatombe en judo, avec la chute dès les huitièmes de finale de Gévrise Emane, pourtant triple championne du monde. Echec chez les escrimeurs. Elimination des rugbymen du VII en quart de finale. Les Bleus sont allés de désillusion en désillusion aux Jeux cariocas.
Six médailles en cinq jours: on est loin des 13 breloques remportées à ce stade aux Jeux de Londres, il y a quatre ans.
Au total, une cinquantaine de médailles étaient pourtant au programme, sous la pluie qui arrosait Rio. Mais aucune n'est tombée dans l'escarcelle des Bleus, où même les nageurs, exaltés en 2012, sont cette année absents ou presque.
En attendant l'entrée en lice de Florent Manaudou jeudi, pour les séries du 50 m nage libre, la distance qui l'a couronné champion olympique en 2012, ce ne sont pas les Français qui font des vagues. Lors des finales de mercredi soir, les vainqueurs ont été kazakh, espagnole, australien et américaines.
- Adrian n'est pas Tarzan -
Dominatrice, l'école US n'est cependant pas seule. Et c'est un gamin de 18 ans, champion du monde juniors, Kyle Chalmers, qui a remporté l'épreuve reine des Jeux, le 100 m nage libre. Depuis 1968, jamais un Australien ne s'était imposé sur cette distance.
Pour Nathan Adrian, le tenant du titre à Londres, le pari est par contre raté. Il ne sera pas le nouveau Tarzan, le second Américain depuis Johnny Weissmuller, il y a 88 ans, à avoir conservé son titre sur la distance reine.
Sur les quatre finales, les Etats-Unis en ont cependant gagné une mercredi soir: le relais 4 x 200 m nage libre féminin, avec Ledecky comme capitaine de course. A 19 ans, la "Phelps au féminin" a décroché sa troisième médaille d'or de ces JO, sous les yeux du maître.
Après avoir emporté ses 24e et 25e breloques mardi soir, toutes les deux en or, le "Kid de Baltimore" était en effet de passage, pour les demi-finales du 200 m quatre nages. Et il s'est imposé, évidemment, sous les yeux de l'acteur oscarisé Matthew McConaughey, avant cette finale de jeudi soir. Avec en ligne de mire un 22e titre olympique à ajouter à un palmarès déjà pantagruélique.
"Je suis un peu fatigué, mais ça va, je ne me sens pas si mal", a juste commenté Phelps, qui se retirera définitivement samedi soir sur le sommet de cet Olympe sportif où il est plus que jamais seul.
- Soulagement pour Neymar -
Pas de fatigue non plus, mais du soulagement, pour la "seleçao olimpica" de Neymar, en football. Du côté de Salvador, dans le nord du Brésil, il lui fallait absolument battre le Danemark pour éviter une humiliante élimination, avant même les quarts de finale.
Et elle l'a fait, 4-0, s'évitant un nouveau psychodrame national, comme celui qui avait suivi le cataclysmique 7-1 encaissé à domicile contre l'Allemagne, en demi-finale du Mondial-2014.
S'il y avait du suspense autour du Brésil, après deux piètres 0-0, il n'y en a aucun autour du nom de la reine de la gymnastique qui sera couronnée jeudi, à l'issue du concours général individuel: sauf une improbable série d'erreurs ou un impondérable de type chute de météorite, ce sera Simone Biles, une poupée américaine de 19 ans et 145 cm.
Triple championne du monde en titre au concours général, ce sera sa première couronne olympique dans la discipline reine de la gymnastique. Quatre ans après sa compatriote Gabrielle Douglas.
Et ce pourrait être le début d'un règne, comme celui que poursuit le "roi Kohei", le Japonais Uchimura, 27 ans, couronné champion olympique pour la deuxième fois d'affilée dans cette même épreuve mercredi soir.
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