"Je veux une extradition immédiate vers la France", a-t-il déclaré avant de signer un document en ce sens, a constaté une journaliste de l'AFP.
Interpellé par les autorités bulgares le 28 juillet après avoir été refoulé par la Turquie, il est soupçonné d'avoir voulu rejoindre l'organisation Etat islamique en Syrie.
Tout de noir vêtu et portant des lunettes, Mourad Hamyd, 20 ans, a qualifié son arrestation d'"injuste" en arrivant dans la salle d'audience. "Je suis déclaré terroriste sur la base d'un seul soupçon", a-t-il ajouté.
Son extradition doit être formellement prononcée mardi 16 août, à l'expiration d'un délai légal de rétractation, a précisé le tribunal.
Mourad Hamyd doit répondre en France d'"association de malfaiteurs en vue de préparation d'actes de terrorisme", selon un mandat d'arrêt européen émis par le tribunal de grande instance de Paris. Ce délit est passible de dix ans de prison.
Le Français était arrivé en Bulgarie en train le 26 juillet depuis la Hongrie et la Serbie, alors qu'il n'était pas encore visé par ce mandat mais l'objet d'un simple signalement pour "disparition inquiétante".
Il a tenté de se rendre en Turquie deux jours plus tard mais a été refoulé par les autorités de ce pays, où il est sous le coup d'une interdiction de territoire.
Son trajet "correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires djihadistes voulant rejoindre l'Etat Islamique en Syrie ou en Irak", relève le mandat d'arrêt français.
"Les premières exploitations de son ordinateur mettent en exergue qu'il avait consulté à de nombreuses reprises et récemment des sites à consonance jihadiste et en rapport avec la Syrie", souligne ce document.
La disparition de Mourad Hamyd avait été signalée début juillet au commissariat de Charleville-Mézières (nord-est) par une de ses soeurs, inquiète qu'il eut emporté toutes ses affaires.
Selon son avocat bulgare, Dragomir Alexandrov, le jeune Français "veut rentrer en France car ici il se trouve en pays inconnu. Il se plaint de la façon dont il est traité et notamment de la nourriture".
En janvier 2015, Mourad Hamyd avait été placé en garde à vue pendant 48 heures en France au lendemain de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui avait fait 12 morts, avant d'être relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
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