Estimant que l'employeur a agi "avec légèreté" dans ces licenciements, la cour a confirmé sur le fond le jugement des prud'hommes de Toulouse, mais a réduit le total des indemnités, qui étaient fixées à 10 millions d'euros en première instance, a indiqué Me Jean-Marc Denjean, qui défend ces anciens salariés.
L'avocat a fait part de sa "grande satisfaction". Mis à pied à la suite d'un long conflit social, les salariés ont été surnommés "Les Molex" lors de leur combat emblématique contre les "licenciements boursiers" et "les patrons voyous".
Selon Me Denjean, la cour d'appel de Toulouse a "compris le sens du combat" des ex-salariés de Molex et le caractère injustifié des licenciements "figure en toutes lettres" après près de "huit ans de combat".
Dans ce nouveau volet d'une procédure qui dure depuis plusieurs années, la cour d'appel de Toulouse a donc donné raison aux anciens salariés face à la direction de Molex, qui dispose de deux mois pour se pourvoir en cassation.
En décembre 2015, la Cour d'appel de Bordeaux, après un arrêt de la Cour de Cassation, avait jugé que la maison mère américaine de Molex ne pouvait être tenue pour responsable de la fermeture en 2009-2010 de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui employait 283 personnes.
La Cour d'appel de Toulouse s'était penchée en mai sur la situation de 191 anciens salariés qui jugeaient leurs licenciements "injustifiés". Ils ont obtenu mardi des indemnités allant de 7.200 euros pour un travailleur à mi-temps à 80.000 euros, soit un total d'environ 7 millions euros, selon le décompte de Me Denjean, qui a fait lecture de l'arrêt.
La décision de fermer l'usine de Villemur-sur-Tarn a été prise "alors que le secteur n'était pas en difficulté", a encore jugé la cour d'appel, selon l'avocat.
D'autres procédures restent en cours pour d'autres anciens salariés de Molex, a-t-il précisé.
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