Manuel Valls paraît avoir tranché lundi en annonçant pour l'automne un plan "spécifique, concret, précis" et surtout "financé" pour le parc pénitentiaire.
"Le gouvernement agit, et tout particulièrement depuis que Jean-Jacques Urvoas est garde des Sceaux", a déclaré le Premier ministre à Nîmes, dans une pique à peine déguisée pour Christiane Taubira.
"Des mots et des promesses. Comme toujours", se lamente Yves Thréard dans Le Figaro, qui déplore que quatre années aient été "perdues", "quatre années marquées par le fiasco de la politique de Christiane Taubira".
Pourtant, "à quelques jours des deux ans de la loi Taubira qui promeut les alternatives à l’enfermement, ses partisans sont unanimes : résoudre la surpopulation carcérale par la seule création de places de prison est une gageure", assure le quotidien économique Les Echos.
"On ne mettra pas fin à la surpopulation carcérale seulement en ouvrant de nouveaux lieux de détention, mais aussi en mettant fin à l’excès d’incarcérations", explique La Croix dans son éditorial signé Dominique Greiner.
Jean-Louis Hervois plaide dans La Charente libre pour "limiter la détention préventive et favoriser les alternatives à la prison plutôt que durcir des sanctions qui ne répondent qu’à nos peurs".
Sud-Ouest, sous la plume de Christophe Lucet, défend expressément les projets de "l’ancienne garde des Sceaux (qui) plaidait à juste titre pour une extension des peines de substitution. Mais celles-ci coûtent aussi de l’argent et, dans ce climat post-attentats, l’opinion française est plus tentée par les mesures d’enfermement".
- 'Tragique erreur' -
"Il est vrai que la tragique erreur commise au bénéfice d’un des tueurs du père Hamel, en liberté conditionnelle, ne favorise guère la promotion des peines alternatives", estime a contrario Bernard Maillard dans Le Républicain lorrain.
"Dans une société où la violence ne recule pas, les citoyens attendent des réponses humaines mais fortes et fermes afin que la prison conserve un effet dissuasif et soit un vrai vecteur de sanction", insiste Hervé Chabaud dans L'Union/L'Ardennais.
"Faute d’une politique résolue et expliquée à la population, le problème s’aggrave d’année en année. Pour notre honte… et notre insécurité !", prévient l'écrivain Jean-François Bouthors dans les colonnes de Ouest-France.
Le 1er juillet, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record avec 69.375 personnes incarcérées pour 58.311 places.
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