"Les deux professeurs étrangers ont été enlevés hier soir vers 20h20 (01h50 GMT) par des hommes armés dans le centre de Kaboul sur la route de Dar-ul-Aman", du nom de l'ancien palais royal, a indiqué à l'AFP une source des services de sécurité refusant d'être nommée.
"Nous préférons nous abstenir de tout commentaire pour ne pas entraver les efforts de la police afin de leur venir en aide", a-t-il ajouté.
Aux Etats-Unis comme en Australie, les responsables contactés se sont montrés très prudents.
Une source au département d'Etat à Washington s'est contentée d'indiquer: "Nous sommes au courant des informations faisant état de l'enlèvement d'un citoyen américain à Kaboul. Mais pour des raisons de confidentialité, nous préférons nous abstenir de tout commentaire".
En Australie, un porte-parole du département des Affaires étrangères a confirmé qu'il semblait s'agir "apparemment d'un enlèvement". “L'ambassade d'Australie en Afghanistan cherche à vérifier les informations rapportant l'enlèvement d'un ressortissant australien à Kaboul", a-t-il dit.
Pour l'Australie, il s'agirait du deuxième kidnapping visant un de ses ressortissants après celui d'une humanitaire, Katherine Jane Wilson, à Jalalabad (est) fin avril. Son sort reste inconnu à ce jour.
La sécurité s'est récemment dégradée à Kaboul, où les étrangers sont particulièrement ciblés par les groupes armés, criminels autant que politiques.
Plus que les diplomates ou militaires généralement bien protégés, les enlèvements visent le plus souvent des humanitaires: début juin une jeune femme indienne de la Fondation Agha Khan a été enlevée en soirée en plein centre de la ville, et libérée quelques semaines plus tard, le 23 juillet.
L'enlèvement de Judith D'Souza était alors le dernier en date d'une longue série, dont celui de Mme Wilson, 60 ans, qui oeuvrait en Afghanistan depuis 28 ans auprès des femmes.
D'autres femmes humanitaires ont également été enlevées dans le but d'obtenir des rançons, dont une Allemande travaillant pour l'organisation de développement allemande GIZ, libérée en octobre 2015 et une ressortissante néerlandaise, relâchée en septembre 2015. Toutes deux avaient passé plusieurs mois en captivité.
En avril, les Etats-Unis ont mis leurs ressortissants en garde contre un risque "très élevé" selon eux d'enlèvement après qu'un Américain a échappé de peu à une tentative de rapt au coeur de Kaboul.
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