C'est une requête peu ordinaire qui a été formulée par cet homme, jugé le jeudi 4 août 2016 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violences conjugales. En effet, craignant pour sa réputation, il a sollicité un huis-clos. Ce à quoi le procureur, Jean-Pierre Triaulaire a répondu que les huis-clos étaient accordés aux victimes, jamais aux prévenus.
Violences physiques
Parents de deux enfants, le couple se marie en 2006 et s'installe à Cheux, à l'ouest de Caen. Très vite des violences physiques et psychologiques s'installent de la part du mari, qui iront en s'amplifiant, ceci devant les enfants. Gifles, coups de pied, cheveux tirés, insultes...
Alcoolique et jaloux
L'homme abuse de l'alcool et se montre jaloux. En août 2015, elle décide de partir avec ses enfants et s'installe à Verson, à l'ouest de Caen. Durant quelques mois la situation s'apaise, jusqu'à une nuit de janvier 2016. L'homme vient l'agresser à son domicile. La femme doit prendre la fuite les vêtements arrachés. Il la poursuit alors en voiture jusqu'à la percuter.
Séquelles psychologiques gravissimes
A cette période, les séquelles psychologiques deviennent gravissimes. La victime, secrétaire médicale, sera six mois en arrêt maladie. Mais qu'a cela ne tienne, le 14 juillet dernier et sachant qu'il sera jugé en août, il se permet des textos d'une rare violence : « Je vais te mettre des pétards dans le cul ! Je vais te brûler et t'enterrer ! »
« Vous mériteriez un mandat de dépôt ! »
« Vous avez bien du culot de vouloir vous protéger de l'opinion publique ! » lui lance la présidente. Quant au procureur, il se montre très inquiet et considère que l'individu, obsessionnel et dangereux, mérite un mandat de dépôt. C'est à la demande de la victime qu'il ne le fera pas, celle-ci désirant protéger ses enfants de cette souffrance.
Il est donc condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme aménageables, assortis de 3 ans de mise à l’épreuve. Il devra en outre se soigner, en psychiatrie et en alcoologie. Interdiction lui est faite d'entrer en contact avec la victime (excepté en ce qui concerne les enfants), faute de quoi ce sera 18 mois de prison ferme.
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