Réunies à La Havane, siège des négociations entamées fin 2012, les deux parties ont dévoilé les normes qui régiront les 23 zones où seront concentrés les rebelles après leur désarmement, dans le cadre du cessez-le-feu bilatéral et définitif approuvé le 23 juin.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), principale rébellion du pays et en lutte contre l'Etat depuis 1964, commenceront à réunir leurs troupes pour les désarmer une fois l'accord de paix signé, probablement dans les prochaines semaines.
Désormais, "les phases de planification et d'exécution (du désarmement) sont établies", ainsi que "les procédures spécifiques et la chronologie du cessez-le-feu et de la remise des armes", précisent les deux parties dans un communiqué conjoint.
L'accord final, qui comporte six points et prévoit que les Farc se transforment en parti politique, devra être approuvé ou rejeté par les Colombiens lors d'un référendum dont la date sera définie après la signature de la paix.
Le cessez-le-feu sera vérifié par un mécanisme tripartite comprenant le gouvernement, les Farc et une mission de l'ONU.
"Chaque jour, l'objectif d'un accord final se rapproche de plus en plus", a souligné Ivan Marquez, chef de l'équipe de négociateurs de la guérilla.
Gouvernement et rébellion ont par ailleurs défini "36 engagements en termes de conduites et normes garantissant la non-violation des accords et que la population civile ne sera pas affectée dans ses droits et libertés", selon le communiqué.
Le chef de la délégation gouvernementale aux négociations, Humberto de la Calle, a indiqué que selon le protocole établi, les Farc révéleront le nombre total de leurs combattants - évalué autour de 7.000 par les autorités - huit jours après avoir signé la paix.
Dix jours après la signature, les Farc remettront par ailleurs "les coordonnées de tous les dépôts et caches d'armes", a-t-il précisé.
Le désarmement devra être bouclé en 180 jours et les armes seront fondues pour construire trois monuments.
Mais l'accord de paix bute encore sur un point: "S'il n'y a pas de loi d'amnistie (pour les ex-combattants, ndlr), il n'y aura pas d'accord final", a prévenu le négociateur des Farc Carlos Antonio Lozada.
Les deux parties se sont déjà mises d'accord sur la façon de juger les militaires et rebelles accusés des crimes les plus graves pendant le conflit, ainsi que sur une amnistie pour ceux ayant commis des actes moins graves comme la rébellion ou le port illégal d'armes.
Mais elles ne s'accordent pas sur le traitement judiciaire de ceux ayant commis des délits politiques. Le gouvernement s'est engagé à présenter au plus tôt un projet de loi sur le sujet.
Depuis plus d'un demi-siècle, ce conflit, le plus ancien d'Amérique latine, a fait au moins 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,8 millions de déplacés.
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