"C'est la France qui, à travers Paris, est candidate et il était de mon devoir d'être ici, à Rio, pour rencontrer le plus grand nombre de représentants du mouvement olympique et les convaincre que Paris est le meilleur choix et la France la meilleure destination", a-t-il expliqué.
L'aure objectif "est de soutenir les athlètes français" dont il espère qu'ils seront "à la hauteur de l'espérance qui leur est confiée" dans une France "éprouvée" qui a "besoin de moments d'unité, de rassemblement".
Après une visite du Parc olympique avec le patron de l'organisation Carlos Nuzman, la maire de Paris Anne Hidalgo et le président de Paris-2024 Bernard Lapasset, le chef de l’État a déjeuné au Village olympique avec les sportifs tricolores, garçons et filles, stars et inconnus, médaillés et débutants.
"Si vous avez une médaille d'or, vous viendrez à l’Élysée", a-t-il promis aux filles de l'équipe de France de hand, qui regrettaient qu'il soit déjà reparti samedi pour leur premier match.
- "Double compétition" -
Manifestement à l'aise dans l'exercice, assailli de demandes de selfies et très disert avec le porte-drapeau, le judoka Teddy Riner, le président a revendiqué sa volonté de soutenir les espoirs français pour les semaines à venir, et les ambitions parisiennes pour 2024.
"Nous sommes dans une double compétition", a-t-il expliqué à l'AFP. "Sur la première, nous avons des espoirs de médailles même s’il ne faut pas les surestimer pour ne pas créer de déceptions. Sur la compétition pour avoir les Jeux, ça va être une course d’obstacles".
Et la première haie, sinon la plus importante, sera évidemment celle de la sécurité. La France est devenue depuis quelques mois la cible privilégiée de l'organisation État islamique. Un sujet incontournable, sans pour autant "à aucun moment ne présenter Paris comme une ville martyre", relevait-on dans son entourage.
"Il faut convaincre (...) sur la question de la sécurité", a ajouté le président à l'AFP. "On ne peut imaginer ce que sera 2024 mais de toute façon, il faudra un haut niveau de sécurité pour une organisation impeccable, ce qu’on a été capable de faire d’ailleurs pour l’Euro et pour le Tour de France".
Ces deux jours en terre brésilienne, clôturés vendredi soir avec la cérémonie d'ouverture, constituent son premier voyage hors d'Europe depuis l'attentat de Nice, le 14 juillet. Réticent à l'idée de partir loin de l'hexagone dans une période si tendue, il entend pour autant rester fidèle à sa détermination de voir le pays continuer à vivre et ne pas céder à la terreur.
- "Fraternité, partage" -
La "dernière raison qui justifie (sa) présence", qui est "la plus essentielle", ce sont "les valeurs de l'olympisme, la fraternité, le partage, la liberté, la tolérance, l'effort aussi" dans un esprit d'"unité du monde", précise François Hollande.
"C'est très important, au moment où il y a des actes barbares qui se produisent", a fait valoir le président, tout en se défendant de vouloir "utiliser les circonstances que nous connaissons" pour défendre la candidature.
Le chef de l’État n'est pas avare en symboles. Il a atterri dans un avion arborant le logo de la candidature et a adressé un courrier personnel à chacun des 396 Français engagés dans la compétition.
Outre des entretiens avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, il donnera une conférence de presse conjointe avec le comité de candidature Paris-2024 vendredi, avant d'assister à la cérémonie d'ouverture au Maracana et de regagner la France.
Mais les adversaires de Paris sont tout aussi mobilisés. Rome a reçu le soutien du Premier ministre Matteo Renzi, Budapest celui du Premier ministre Viktor Orban et du président Janos Ader. Los Angeles, considérée comme favorite avec Paris, bénéficie pour sa part du charisme du secrétaire d’État John Kerry, qui représentera Barack Obama à la grand-messe de l'olympisme.
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