Pas moins de 46.000 candidats à un dîner dans le plus simple appareil s'étaient inscrits sur la liste d'attente du restaurant The Bunyadi ("fondamental" ou "naturel" en hindi) dans la capitale britannique, mais seuls 2.500 personnes ont pu concrétiser l'expérience le temps de son ouverture éphémère entre mai et juillet.
Au menu? De la cuisine "nue", avec des ingrédients "bio et locaux, cuisinés sans électricité, gaz ou feu", selon la carte de l'établissement où des plats végétariens côtoyaient du ceviche (plat de poisson cru) de loup de mer ou un steak tartare, pour une addition comprise entre 38,99 livres (environ 46 euros) pour trois plats et 58,99 livres (70 euros) pour cinq choix. Les convives pouvaient se dévêtir pour dîner à la lumière des bougies, entre des paravents de bambous.
Sebastian Lyall cherche désormais à transposer son concept en France, première destination naturiste dans le monde. "Nous sommes en discussion avec de potentiels partenaires. Nous n'en sommes qu'au début mais nous avons déjà identifié des lieux potentiels (à Paris), et nous regardons si ça pourrait marcher, quelles sont les lois en vigueur", a déclaré Sebastian Lyall à l'AFP.
"Nous ne pouvons pas encore donner de date d'ouverture ou annoncer un lieu en particulier, nous voulons faire les choses dans les règles", a-t-il précisé.
A Londres, "nous avons touché une +niche+, et le concept a marché. Il y a beaucoup de lieux naturistes partout dans le monde, mais les vrais naturistes, les naturistes extrêmes, ne sont pas toujours ouverts aux autres, et des personnes comme moi sont intimidées par ces endroits", souligne Sebastian Lyall.
Le concept de The Bunyadi va "plus dans le sens d'une sorte d'éducation pour une communauté non-naturiste", poursuit M. Lyall, qui envisage d'ouvrir à Londres "un club privé nudiste".
A Tokyo, un restaurant pour convives nus, "The Amrita", vient également d'ouvrir, mais avec des critères de poids et d'âge qui n'ont rien à voir avec la philosophie de The Bunyadi, a précisé l'entrepreneur britannique.
La Fédération française de naturisme y voit un "argument marketing". "Je ne vois pas l'intérêt de traverser tout Paris habillé, d'entrer dans un restaurant et de se déshabiller pour manger", a commenté son vice-président, Yves Leclerc.
"Le fait d'aller manger nu au restaurant n'est pas une nouveauté en soi, la seule nouveauté, c'est que c'est en dehors d'un espace naturiste, en plein coeur d'une grande ville", a-t-il souligné, jugeant le concept "relativement éloigné du naturisme". "Dans naturisme, il y a nature", a-t-il rappelé.
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