Si vous prenez un ferry qui relie la Normandie à la Grande-Bretagne, vous croiserez peut-être des gendarmes en uniforme. En effet, depuis le 1er août 2016, des patrouilles de gendarmes maritimes sont en place à bord de certains bateaux. Une mesure décidée par l'Etat, et appliquée par le préfecture maritime de la Manche-Mer du Nord. "C'est un dispositif permanent. Des patrouilles aléatoires et régulières, menées dans un contexte de menace terroriste", précise le porte-parole de la préfecture maritime, le lieutenant de vaisseau Pierre-Joachim Antona.
A bord, les gendarmes maritimes ont une mission de police générale : "ils sont là pour observer, dissuader, renseigner et, le cas échéant, pour intervenir. Ils ne sont pas là pour contrôler les passagers. Cela peut s'apparenter aux patrouilles qui sont effectuées à bord des trains par la sûreté ferroviaire" poursuit Pierre-Joachim Antona.
Pierre-Joachim Antona
Des militaires héliportés
Pour le moment, le dispositif prévoit que les gendarmes maritimes n'interviennent que sur des bateaux battant pavillon français, dans les eaux territoriales françaises. Cela contraint à héliporter les militaires à bord des ferrys, comme ce fut le cas lors de la première patrouille, lundi 1er août. Les militaires ont été acheminés par hélicoptère à bord du ferry Mont-Saint-Michel, navire de la compagnie Brittany Ferries qui reliait Portsmouth (GB) à Caen. Les gendarmes maritimes ont été héliportés quand le bateau est entré dans les eaux françaises.
Des discussions sont en cours avec les Britanniques pour étendre le dispositif à l'ensemble de la Manche et de la Mer du Nord, et faciliter la montée à bord des militaires. "Dès lors que nous aurons conclu un accord, la mise en place sera plus souple puisque les équipes de protection pourront embarquer et débarquer de port à port".
Pierre-Joachim Antona
Plusieurs compagnies
La fréquence des patrouilles n'a pas été précisée, ni le nombre de bateaux concernés. "Nous avons aujourd'hui des accords avec plusieurs compagnies. Nous travaillons également avec les autorités maritimes belges pour étendre le dispositif à davantage de navires" indique Pierre-Joaquim Antona.
Durant la présence à bord de la patrouille lundi dernier, les passagers ont pu circuler tout à fait normalement, sauf au moment des manoeuvres d'héliportage pour des raisons de sécurité.
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En gros...c est ce qui s apelle ne pas avoir confiance aux services de polices des pays frontaliers ...