La course de fond qui se terminera lors de la 130e session du CIO en septembre 2017 à Lima va connaître durant la quinzaine carioca une étape fondamentale.
Il s'agit d'une des rares occasions de s'adresser à la centaine de membres du CIO réunis en un lieu unique et de leur livrer l'argument qui pourra les toucher.
"Pour Paris-2024, c'est une quinzaine très importante car tous les membres du CIO sont présents", confie à l'AFP Tony Estanguet, l'un des deux membres français du CIO (avec Guy Drut), à la tête du comité de candidature en compagnie de Bernard Lapasset.
Pour porter le discours, François Hollande, grand amateur de sport, qui est déjà venu soutenir le projet parisien à Lausanne, siège du CIO, va passer deux jours à Rio.
Jeudi, il déjeunera avec la délégation française au Village olympique avant d'assister au dîner officiel donné par le président du CIO, Thomas Bach.
Vendredi matin, il donnera une conférence de presse en compagnie notamment d'Anne Hidalgo, maire de Paris, avant d'assister à la cérémonie d'ouverture et de regagner la France.
-Kerry avec Spitz et Garcetti-
"François Hollande vient pour marquer l'attachement que porte l'Etat à la candidature, c'est un moment d'unité", souligne M. Lapasset.
Face à Paris, qui fait figure de favori au côté de Los Angeles, les autres candidatures ne sont pas en reste.
Rome, finalement confortée par sa nouvelle maire Virginia Raggi, qui ne fait cependant pas le déplacement, recevra le soutien du Premier ministre Matteo Renzi qui doit arriver mercredi.
Le même jour, le Corcovado revêtira les couleurs de l'Italie.
M. Renzi qui comme M. Hollande rencontrera le président par intérim brésilien Michel Temer, assistera ensuite à plusieurs épreuves (tir, escrime, natation) avant de prendre quelques jours de vacances au Brésil.
Côté hongrois, le Premier ministre Viktor Orban tout comme le président Janos Ader viennent soutenir Budapest-2024.
La Maison blanche a annoncé de son côté la venue du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui représentera le président Barack Obama à la cérémonie d'ouverture vendredi, à laquelle 45 chefs d'Etat et de gouvernement assisteront.
John Kerry pilote la délégation qui compte dans ses rangs le multiple champion olympique américain, le nageur Mark Spitz et le maire de Los Angeles Eric Garcetti.
-'Solidité et responsabilité'-
En pleine campagne pour l'élection présidentielle qui met aux prises le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton, la candidature de Los Angeles peut-elle pâtir de l'incertitude sur le nom du prochain président qui ne sera connu qu'en novembre ? "Nous avons parlé aux membres des équipes de chacun des deux candidats", a expliqué à l'AFP Gene Sykes, directeur général de la candidature de "LA". "Que l'un ou l'autre soit élu, il sera un supporter de notre candidature", a-t-il assuré.
En pleine tourmente liée au scandale de dopage d'Etat en Russie qui a entraîné l'exclusion de plus d'une centaine d'athlètes russes, les villes en lice viennent surtout "prendre la température des attentes des membres du CIO pour répondre juste et dans le bon timing, avant la remise du dossier final en février 2017", explique encore Tony Estanguet, élu lundi à la vice-présidence de la commission des athlètes et très actif au sein de la famille olympique.
Il s'agit aussi de répondre aux doutes et interrogations des cardinaux du CIO. Et la question des attentats et de la sécurité à Paris ne manque pas de se poser. "L'important c'est de ne pas se cacher, de dire les choses telles qu'elles sont", ajoute Bernard Lapasset.
"Face à tout ce qui s'est passé à Paris, notamment en termes d'attentats et même d'inondations, les membres du CIO se posaient des questions et se demandaient si on allait tenir la route. Et notre candidature a tenu la route, ça montre la solidité et la responsabilité qui est la nôtre".
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