De nombreuses festivités traditionnelles ou culturelles sont restreintes, en suspens ou complètement supprimées, notamment dans les régions voisines de Nice, "pour des raisons de sécurité", ont indiqué les autorités locales.
La mairie de Nice, encore endeuillée, a décidé d'annuler la Prom'Party, censée transformer en immense dancefloor la Promenade des Anglais les 15 et 28 août. La Ville, qui précise à l'AFP attendre la décision de la préfecture des Alpes-Maritimes "sur chaque événement, conformément à une nouvelle circulaire", annonce toutefois que certains événements futurs seront "redimensionnés pour être plus sécurisés". "Nous voulons préserver nos fêtes patrimoniales et traditionnelles", annonce la mairie dans un communiqué à l'AFP.
A La Baule, c'est la configuration du front de mer "semblable à celle de Nice", qui a décidé le maire LR Yves Métaireau à ne "faire prendre aucun risque au public et à ses administrés" et à annuler le feu d'artifice du 15 août.
"Même s’il n’y a toutefois pas de menace avérée qui touche La Baule-Escoublac, il faut être vigilant, sans verser dans la psychose. Je ne doute pas que les Baulois comprendront cette mesure de précaution", a-t-il dit.
Des annulations justifiées mardi par le ministre de la Défense, en visite à Lyon, par les contraintes liées à la "situation de guerre" face au terrorisme. "Il faut que chacun comprenne qu'on est dans cette situation et que ça entraîne parfois des contraintes", a ajouté Jean-Yves Le Drian lors d'une rencontre avec des militaires participant à l'opération Sentinelle.
- A Marseille, pas de patrouille de France -
Dans le Sud-Est, les villes annulent en masse les événements prévus en août. A Marseille, qui avait déjà supprimé son feu d'artifice du 15 juillet au lendemain de la tuerie de Nice, la mairie a annoncé lundi l'annulation du meeting aérien de la patrouille de France le 13 août, où 100.000 visiteurs étaient attendus.
La "Nuit des étoiles", qui devait se dérouler sur le site de l'observatoire de la cité phocéenne le 5 août, est aussi supprimée. "Nous recevons 400 à 500 personnes dans le noir complet, dans une impasse, donc ça fait un peu peur", a expliqué à l'AFP le médiateur scientifique du planétarium de l'observatoire, Richard Hamou.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône Laurent Nuñez relativise: "Hormis le meeting de la patrouille de France qui était un événement d'ampleur très importante (…), on arrive à maintenir l'ensemble des événements".
Le festival de cinéma en plein air du Panier, un quartier historique de Marseille, suit l'exemple de la Villette, à Paris, qui a annulé ses projections en extérieur.
Sur le site parisien, la direction générale de la Cité des Sciences et de l'Industrie "a souhaité annuler la semaine dernière le dispositif prévu pour la Nuit des étoiles, en application du plan Vigipirate et des préconisations de la préfecture de police", a indiqué à l'AFP l'institution culturelle.
Dans les Alpes-Maritimes, Grasse renonce à sa 70e fête du jasmin, qui devait accueillir plus de 5.000 visiteurs.
La mairie d'Avignon annule de son côté le spectacle pyrotechnique prévu le 25 août pour l’anniversaire de la libération de la ville, avec 30.000 spectateurs attendus au pied du pont.
Le traditionnel feu d'artifice du 16 août à Collioure (Pyrénées-Orientales) est lui aussi annulé pour raisons de sécurité, mais la ville a maintenu les autres festivités des fêtes de Saint-Vincent, qui attirent entre 80.000 et 100.000 personnes du 14 au 18 août.
Le 14 juillet, un Tunisien de 31 ans lançait un camion sur la foule rassemblée sur la Promenade des Anglais de Nice pour la fête nationale, tuant 84 personnes. Le conducteur a roulé sur 2 kilomètres du célèbre front de mer avant d'être tué par la police.
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