A Paris, à Marseille, à Cannes ou encore à Buthiers en Seine-et-Marne, certaines soirées dédiées à l'observation du ciel ont été annulées pour des raisons de sécurité.
Mais il restera beaucoup d'endroits où se délecter du spectacle de la voûte céleste avec des médiateurs, selon l'Association française d'astronomie (AFA) qui coordonne l'événement.
Pour cette 26e édition, quelque 430 manifestations devraient accueillir gratuitement le public sur divers sites d'observation (). Quelques unes auront lieu dans les pays voisins (Belgique, Suisse, Afrique du Nord...).
Cette édition déclinera le thème de "la recherche de la vie, au fil de l'eau" et rendra hommage à l'astrophysicien André Brahic, grand passeur de sciences, décédé en mai.
Si la météo est de la partie, les visiteurs pourront observer les planètes Jupiter, Mars et Saturne, ainsi que la célèbre pluie d'étoiles filantes des Perséides, attraction traditionnelle des ciels nocturnes au mois d'août.
Ces étoiles filantes sont des poussières échappées de la comète Swift-Tuttle qui croisent la trajectoire de la Terre du 17 juillet au 24 août.
Cette année, le pic d'activité des Perséides est attendu le 11 août, selon l'AFA.
Chaque été, la Nuit des étoiles est organisée localement par les clubs d'astronomie, des associations, des mairies et diverses institutions. Elle implique de nombreux bénévoles et attire environ 100.000 personnes par an, selon l'AFA.
Le but de la Nuit des étoiles est de "redonner le ciel aux gens en leur permettant d'observer ses splendeurs avec de bons télescopes, et guidés par des amateurs experts en la matière", déclare à l'AFP l'astrophysicien Hubert Reeves, cofondateur et parrain de cette manifestation créée en 1991.
- La 'tristesse' d'Hubert Reeves -
Les fondateurs de la Nuit des étoiles s'alarment cette année de la "forte baisse" de la subvention du secrétariat d'Etat à la Recherche destinée à cette manifestation.
Versée à l'AFA, en tant que coordinatrice de l'événement, elle est tombée de 15.000 euros en 2012 à 2.500 euros, soit six fois moins, selon Eric Piednoël, directeur de l'animation à l'AFA et l'un des fondateurs de la Nuit des étoiles.
"Nous constatons avec tristesse que le ministère de la Recherche se désengage partiellement de ce beau projet", déclare Hubert Reeves.
Il y a deux mois, Hubert Reeves et le président de l'AFA Olivier Las Vergnas ont pris la plume pour protester contre cette situation dans une lettre à Thierry Mandon, le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche.
Mais "pour le moment, l'AFA n'a pas reçu de réponse à cette lettre", déplore M. Piednoël.
Interrogé par l'AFP, le secrétariat d'Etat a reconnu que "dans le contexte budgétaire actuel, la Direction générale de la Recherche et de l'innovation (DGRI) a été amenée à réduire en 2016 un certain nombre de subventions accordées à diverses actions culturelles et scientifiques".
"Nous souhaitons vivement que le ministère revienne sur sa décision pour les années à venir", déclare Hubert Reeves.
Sinon, "cela risque de poser un vrai problème" à la Nuit des étoiles et à sa pérennité, avertit l'AFA.
Chaque année, l'AFA dépense "entre 40.000 et 50.000 euros" pour coordonner la Nuit des étoiles (diffusion de cartes de ciel, kits pour les clubs locaux d'astronomie, matériel pédagogique etc.), selon M. Piednoël.
Cette année, les Parisiens seront privés de la Nuit des étoiles prévue vendredi au Parc de la Villette, la Cité des Sciences ayant préféré l'annuler pour des raisons de sécurité.
Mais ils pourront monter au sommet de la Tour Montparnasse qui proposera des observations et des conférences (15 euros par adulte, 9,50 euros pour les enfants de 7 à 15 ans).
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