Le dirigeant félicite aussi les Brésiliens: "Quand le sport commencera, le 6 août, tout le monde dira: +Waow, qu'est-ce qu'ils ont bien fait!"
Q: Quelle est votre position concernant la gestion du dopage russe par le CIO ?
R: "La décision du CIO (ndlr: confier la "sélection des athlètes aux fédérations internationales) est logique et équilibrée, c'est la seule qu'il pouvait prendre en fonction des statuts. Il y a une difficulté à résoudre: l'équilibre entre le devoir d'exemplarité et le respect de ceux qui ont satisfait à tous les contrôles. Les fédérations internationales sont les mieux à même de savoir dans quel type de situation untel ou untel peut être exclu. Certaines fédérations laissent participer tous les Russes, d'autres les excluent en totalité, d'autres en excluent quelques uns. Le pouvoir sportif a fait ce qu'il fallait faire en étant très sérieux".
Q: Pourtant des sportifs qui ont été suspendus par le passé pour dopage, comme Justin Gatlin, peuvent disputer les JO...
R: "C'est sûr qu'il y a une forme d'injustice, mais c'est le système russe en général qui fait qu'on ne traite pas de la même manière des anciens athlètes convaincus de dopage et d'autres qui ont payé leur peine".
Q: Préconiseriez-vous le même schéma disciplinaire pour Paris-2024?
R: "La grande leçon qu'on peut tirer de tout ça, c'est que désormais, on sait qu'on peut - a posteriori certes, c'est moins bien mais c'est quand même important - déceler des cas de dopage qu'on croyait indétectables au moment du prélèvement. Je pense que plus personne, parmi ceux qui auraient envie de tricher, ne pourra dormir tranquille, et ils devront se dire qu'un jour ou l'autre ils seront rattrapés. Il y a une vrai épée de Damoclès au-dessus de la tête des apprentis sorciers. En 2024, le territoire sportif en matière de dopage sera assaini considérablement. Ce qui se passe ici est un tournant".
Q: Y a-t-il des Français dans le rapport McLaren?
R: "Pas à ma connaissance. Et j'espère que non (rires)!"
Q: L'absence des Russes relève-t-elle les objectifs français?
R: "C'est sûr que dans certaines épreuves, le niveau va être différent, compte tenu de l'absence de la Russie, troisième puissance sportive mondiale. Cela peut permettre à un certain nombre d'athlètes, y compris français, de gagner un ou deux rangs dans la compétition. Maintenant, se demander ce que ça rapportera en terme de médailles, je ne l'ai pas fait et on ne se livrera pas à ce calcul".
Q: Avez-vous un chouchou personnel?
R: "Il y a un porte-drapeau (Teddy Riner), qui est un athlète hors norme. On a oublié que Marie-Jo Pérec en 1996 et David Douillet en 2000 avaient été porte-drapeau et champions olympiques: je lui souhaite, je nous souhaite que Teddy Riner soit champion olympique".
Q: Pour quel sportif ou discipline avez-vous un bon pressentiment ?
R: "Je ne me risquerais pas à ce jeu-là (rires). Nous avons 27 sports présents, dont une bonne vingtaine sont capables de rapporter une médaille. Je pense qu'on peut atteindre voire dépasser le total record de Pékin, de 41. Quant au classement des nations, de la 5e à la 9e place, il y a parfois une médaille d'or d'écart, donc c'est compliqué de faire un pronostic".
Q: Vous baigneriez-vous à Copacabana et dans la baie de Guanabara?
R: "Pas de problème à Copacabana, la plage est hyper fréquentée. Dans la baie, j'ai vu des baigneurs aussi, je pense que la baignade n'est pas interdite. Il y a certainement des endroits qui sont plus pollués que d'autres. Je pense quand même que les compétitions de voile se tiendront dans des conditions équitables et tout à fait correctes, sinon elles ne se tiendraient pas".
Q: Comment avez-vous réagi aux problèmes de l'Australie au Village olympique, et comment sont logés les Français ?
R: "Manifestement pour les Français, il y avait quelques finitions qui n'avaient pas été faites, mais tout est rentré dans l'ordre depuis. Notre hébergement est sans faille. Quant aux Australiens, ils sont rentrés deux jours après avoir quitté le Village, donc ce n'était pas non plus quelque chose d'irrattrapable. Il y a eu un peu de retard. Mais dans l'océan de choses qu'il y avait à faire, dans un pays qui a été mis en difficulté par une crise sanitaire, une crise économique, une crise politique, il faut tirer un coup de chapeau aux Brésiliens, sincèrement. Ils avaient tout à construire, ils ont tout fait, et ils vont délivrer des Jeux absolument exceptionnels. Et quand le sport commencera, le 6 août, tout le monde dira: +Waow, qu'est-ce qu'ils ont bien fait!"
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