"Le navire Jean Nicoli de la compagnie maritime +Corsica Linea+ avait terminé ses opérations de débarquement en provenance de Porto Vecchio, lorsque ce qui semble être une explosion sous-marine a secoué le bâtiment", a relaté le Grand port maritime de Marseille (GPMM) dans un communiqué.
"Le commandant du navire a immédiatement mis en place les procédures de sécurité et suspendu les opérations d'embarquement des passagers dont la prochaine destination est Porto Torres en Sardaigne", a poursuivi le communiqué.
Le procureur adjoint de Marseille, Jean-Jacques Fagni, joint par l'AFP, a confirmé cette détonation "très heureusement sans aucune conséquence, ni matérielle, ni corporelle".
"Le navire était déjà vide de l'ensemble de ses passagers, seuls restaient à bord les membres d'équipage", qui ont été immédiatement évacués, explique également le GPMM.
"J'étais en cabine, et il y a eu le bruit: +boum+", "ça a fait +boum+, on a senti quelque chose qui monte et descend", ont témoigné deux agents d'entretien auprès de France 3 Provence-Alpes.
- Départ autorisé vers la Sardaigne -
Une enquête a été ouverte pour déterminer avec certitude les causes exactes de l'explosion. A la mi-journée, le magistrat indiquait que l'hypothèse d'un vieil engin explosif était privilégié: "au niveau des fonds marins, il y a des traces qui semblent accréditer une explosion sur le fond", avait-il précisé.
Les plongées réalisées dans l'après-midi ne corroborent toutefois pas cette hypothèse, notamment en l'absence de traces de poudre, malgré la détonation bien ressentie par l'équipage, selon une source proche du dossier. "Il y a eu quelque chose, c'est certain, mais quoi?...", explique cette source.
"Il est encore un peu tôt pour dire ce que c'est ou ce que ça n'est pas", a déclaré le parquet dimanche soir, tout en notant que l'hypothèse d'un engin explosif ancien n'était pas du tout écartée.
Le quai et le bateau n'ont pas subi de dommages.
"Il relève de la responsabilité de l'exploitant de faire des vérifications techniques complémentaires et de vérifier que tout est en parfait état de marche", notait toutefois le magistrat du parquet.
Le préfet de police de Marseille Laurent Nuñez s'est rendu sur place et des "mesures de sûreté" ont été prises, notamment l'inspection des autres quais, à la suite de cet incident.
Après avoir "levé les doutes", le préfet a autorisé le navire à repartir dimanche soir, en direction de la Sardaigne, sa destination initiale.
"La compagnie Corsica Linea vient de recevoir l’accord des autorités françaises pour reprendre le trafic maritime dans les conditions normales. Le navire Jean Nicoli reprendra dès 21h sa rotation normale à destination de la Sardaigne", a indiqué dans un communiqué Corsica Linea,
La compagnie a "pris en charge les 600 passagers à quai" pendant les investigations sur la détonation dont "les causes restaient encore incertaine jusqu’à ce soir (dimanche)", a-t-elle ajouté.
De nombreux engins datant de la Seconde Guerre mondiale sont encore présents dans les fonds marins au large de Marseille, et parfois sur terre. Les autorités neutralisent fréquemment ces munitions quand elles sont découvertes, occasionnant parfois la mise en place d'importants périmètres de sécurité.
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