Le suspense, quasi inexistant, s'est achevé en fin de journée, dimanche, avec l'irruption du colosse des Abymes sur le podium du Tour de France où était prévue de longue date la présentation publique du porte-étendard français.
"C'est une grande fierté d'avoir été élu par tous mes pairs. D'être le capitaine qui va emmener toute cette délégation", a déclaré Riner, grandissime favori du scrutin électronique inédit, organisé auprès d'une sélection de 52 sportifs représentants les 27 fédérations françaises en lice aux Jeux (sur 28 sports olympiques, le hockey sur gazon n'étant pas représenté par une équipe de France).
"Maintenant, mon objectif va être que tout le monde se donne à fond pour ramener le plus de médailles possibles", a ajouté le Guadeloupéen de 26 ans qui tenterait de devenir à Rio le judoka au palmarès le plus riche avec un second titre olympique et ses huit titres mondiaux décrochés depuis 2007.
Quelques heures avant l'arrivée du Tour, un huissier avait pris connaissance des bulletins électroniques des "grands électeurs" qui avaient au préalable dégagé de leur quorum une liste de neuf candidats.
- Ambassadeur de Paris-2024 -
Il y a quatre ans à Londres, pour ses derniers Jeux, c'était Laura Flessel, double championne olympique à l'épée en 1996, qui avait été désignée, à l'époque par un petit comité de cinq dirigeants du Comité national olympique et soirtif français (CNOSF). C'est elle qui a symboliquement remis le drapeau à Riner, dimanche sur les Champs-Elysées.
Au terme d'une campagne assidue, plus agressive en tout cas que celle de ses principaux rivaux, le basketteur Tony Parker et le perchiste Renaud Lavillénie, Riner s'est lui imposé avec un écart que le CNOSF, grand ordonnateur du scrutin, s'est refusé à dévoiler.
"Teddy est un magnifique champion qui concentre toutes les valeurs de l'olympisme", a déclaré Denis Masseglia, président du CNOSF et patron de la délégation qui comptera 395 participants aux épreuves olympiques.
Le choix de Riner est d'une grande cohérence au regard de la tradition observée par la France dans le choix de son porte-drapeau, forcément un médaillé olympique. Il est également très en phase avec la personnalité ouverte du judoka de 26 ans, dont le rôle de "capitaine" ne se limitera pas à la cérémonie d'ouverture mais courra tout au long de la quinzaine.
Enfin, il est compatible avec l'emploi du temps de Riner qui ne remettra son titre des lourds en jeu que sept jours après une soirée d'ouverture longue et souvent éreintante.
Actualité oblige, le porte-drapeau sera également au Brésil l'ambassadeur de la candidature olympique de Paris aux Jeux de 2024.
Dans un contexte où les prises de parole des villes candidates seront drastiquement calibrées par le CIO, les apparitions et déclarations du champion des lourds, très impliqué dans la campagne parisienne, pèseront leur poids.
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