A quinze jours du coup d'envoi des JO-2016, le flou pourrait donc commencer à se lever sur la présence des sportifs russes aux Jeux cariocas.
Après avoir confirmé la sanction de la Fifa contre Michel Platini, en mai, le privant de toute activité dans le football pour quatre ans, le Tribunal suisse de Lausanne prendrait une décision aussi retentissante jeudi s'il rejetait l'appel d'Isinbayeva ou de Sergey Shubenkov, le champion du monde du 110 m haies.
Car c'est un géant sportif, le dauphin des Etats-Unis en athlétisme aux JO de Londres 2012, qui se retrouverait ainsi hors-jeu.
Quelle que soit la décision, celle-ci sera très suivie par le Comité international olympique (CIO), sous pression depuis lundi et la publication du rapport McLaren sur le dopage d'Etat mis en place en Russie depuis 2011, avec l'aide "active" du FSB, les services secrets du Kremlin.
Les appels se multiplient en effet pour une exclusion totale de la Russie des Jeux de Rio, après les révélations du juriste canadien, dans ce rapport commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA).
- Un verdict guetté par le CIO -
Mais le CIO a prévenu mercredi: il ne réagira pas à chaud au verdict du TAS. Ce n'est que "d'ici sept jours" qu'il rendra sa décision "sur la participation éventuelle" des sportifs russes aux Jeux de Rio, soit le 27 juillet au plus tard. Nous serons alors à neuf jours des JO.
Reste à espérer une réponse claire du TAS.
Si l'appel des 68 athlètes russes est rejeté, c'en sera fini de leurs espoirs olympiques. Et cela pourrait encourager le CIO à prendre une sanction identique pour l'ensemble des sportifs russes. Car dans le rapport McLaren, ce sont bien 30 sports qui étaient dans le collimateur, et pas seulement l'athlétisme.
Si par contre le TAS donne raison aux athlètes russes, cela signifie-t-il pour autant qu'ils auront automatiquement assuré leur billet pour Rio ?
Du côté de l'AFLD, l'Agence française de lutte contre le dopage, on semblait en douter mercredi en émettant l'hypothèse que le TAS soit moins tranché et se borne à renvoyer les dossiers pour réexamen à l'IAAF.
Ces deux dernières options devraient par contre refroidir le CIO et ses éventuelles velléités de sanction collective, car il ne veut surtout pas se lancer dans un parcours du combattant juridique à deux semaine du début des JO.
Sur les 68 athlètes russes à avoir fait appel, une attendra cependant le verdict du TAS sans aucune pression: Darya Klishina. Six jours après avoir déposé son recours, le 4 juillet, avec ses compatriotes, cette spécialiste du saut en longeur avait en effet appris qu'elle était la seule repêchée par l'IAAF.
Sa chance ? Etre basée en Floride, aux Etats-Unis, et avoir donc subi des contrôles antidopage crédibles.
La seule autre athlète russe d'ores et déjà certaine de pouvoir aller au Brésil est Yulia Stepanova, la lanceuse d'alerte à l'origine de toutes les révélations sur le dopage en Russie après son témoignage à visage découvert dans un documentaire de la chaîne allemande ARD en décembre 2014.
Repêchée depuis le 1er juillet par l'IAAF, celle-ci devrait concourir sous la bannière olympique, ou un drapeau neutre, ayant refusé de s'aligner sous le drapeau russe.
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