Une vive polémique oppose la municipalité LR de Christian Estrosi (1er adjoint et président de la métropole) au gouvernement sur le dispositif de sécurité mis en place le soir de l'attentat qui a fait 84 morts.
Selon Libération, qui s'appuie sur "une source policière qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance (...), un seul véhicule de police, celui des agents municipaux, se trouvait au milieu de la chaussée, côté mer", à l'endroit où l'artère devenait piétonne en ce soir de fête peu avant que le camion arrive.
Aucun membre de la police nationale n'est alors présent, toujours selon Libération, qui cite notamment un témoin. "Et pour cause, ceux-ci ont été relevés aux alentours de 20H30 par leurs collègues municipaux. Il n’y a donc aucune voiture de police nationale susceptible de barrer la chaussée", poursuit le quotidien.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve explique pour sa part que ce premier barrage franchi par le camion était un "point de déviation de la circulation et de contrôle visuel", et que "la police municipale avait comme prévu relevé la police nationale sur ce barrage mentionné par le journal à 21H00".
Il assure également que la police nationale sécurisait bien l'entrée de la "zone événementielle de la Prom'Party en tant que telle" en tenant un "point de contrôle et de protection" avec deux voitures "stationnées dans le sens longitudinal". "Six policiers nationaux" étaient présents à cet endroit et ont été "les premiers intervenants face au camion meurtrier", ajoute le ministre.
M. Cazeneuve "confirme donc que l'accès à la zone piétonne de la Prom'Party sur la Promenade des Anglais était sécurisé par une barrage de la police nationale".
Un point-presse est prévu jeudi matin par le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes "pour revenir, documents et cartes à l'appui, sur le dispositif du 14 juillet", ajoute le ministre.
Le 16 juillet, la préfecture des Alpes-Maritimes avait expliqué que "la mission périmétrique était confiée pour les points les plus sensibles à des équipages de la police nationale, renforcés d’équipages de la police municipale.
"C’était le cas notamment du point d’entrée du camion, avec une interdiction d’accès matérialisée par le positionnement de véhicules bloquant l’accès à la chaussée" alors que le poids-lourd avait "forcé le passage en montant sur le trottoir", avait-elle ajouté.
Mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé devant les députés que le dispositif de sécurité avait été "concerté, consenti et validé" par la mairie. "Un arrêté du 11 juillet signé par le directeur général adjoint de la ville (...) réglementait la circulation sur la Promenade des Anglais et ses abords, car c'est une responsabilité du maire, de la police municipale", a-t-il assuré.
Mais Christian Estrosi et Philippe Pradal, qui lui a succédé comme maire de Nice, ont dénoncé un "nouveau mensonge", affirmant que "les réunions dont le Premier ministre s’est fait l'écho sont des réunions préparatoires où la préfecture, qui pilote le dispositif de sécurité, réunit l’ensemble des services impliqués (...) et leur donne ses directives".
Jeudi, le ministre de l'Intérieur a répliqué que le dispositif de sécurité mis en place le 14 juillet concernant la police nationale était "conforme en tout point aux réunions préparatoires conduites entre la préfecture et la mairie" et "à leurs conclusions adoptées en commun".
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