Les faits remontent au mercredi 23 mars 2016. Deux femmes d'une trentaine d’années sont interpellées par des agents de sécurité à la sortie du magasin Sephora, Rives de l'Orne, à Caen (Calvados). L'une d'elles cache sous son manteau un sac blindé (sac tapissé d'aluminium qui ne déclenche pas les alarmes), contenant trois flacons de parfum de marque pour une valeur de 300 euros.
"Le sac était dans une poubelle près du magasin"
Une seule des deux prévenues était présente, le mercredi 20 juillet 2016, à l'audience du tribunal de grande instance de Caen, qui les jugeait pour vols. Il s'agit d'une femme d'origine chinoise qui réside depuis quatre ans en France et qui est en demande d'asile. Sa comparse, également mise en cause, est SDF. A la barre, elle explique : "Mon amie a trouvé le sac dans une poubelle près du magasin, on s'est demandé si ça pouvait marcher..." Béatrice Dupuis, présidente du tribunal, ironise : "Et ce n'était pas pour acheter des produire surgelés...".
"L'intention était bien de voler"
Le procureur estime que "l'intention était bien de voler et que ce ne sont pas des vols de nécessité". Il ajoute que ce magasin subit souvent ce genre de préjudice. L'avocat de la défense plaide, à l'inverse, la nécessité. La prévenue et ses trois enfants n'ayant que 300 euros pour vivre par mois. "Les parfums se revendent bien, ce qui lui aurait permis d'acheter de la nourriture. De plus, le préjudice subi est nul, puisque Sephora a récupéré les flacons et peut donc les recommercialiser". Elles écopent chacune de 15 jours de prison avec sursis. "Ce n'est pas rien", insiste la président, "pour la justice vous êtes considérée comme une voleuse. Ne recommencez pas, cela pourrait gêner votre demande d'asile !"
A LIRE AUSSI.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.