"À Nice, l’hommage n’a pas réussi à contenir la colère qui lève. Les sifflets font écho à la violence de la polémique politique", résume ainsi Philippe Marcacci, de l'Est Républicain.
"Un sentiment de profonde colère l’a emporté sur tous les appels à l’union nationale", constate dans La Dépêche du Midi, Jean-Claude Souléry, qui lui aussi stigmatise l'attitude de la classe politique qui a "déchiré l'unité" avec son "impatience pré-électorale". "Le premier craquement est venu des politiques. C’est indigne!", assène Johan Hufnagel, de Libération.
"Les heures graves commandent plus et mieux que les surenchères sécuritaires", commente François Ernenwein, pour La Croix.
Ces sifflets prouvent "l’extrême tension qui s’installe dans le pays", déplore Paule Masson, de L'Humanité.
Dominique Garraud, dans la Charente Libre) voit une "colère alimentée par la droite (qui) ne cesse d’instruire le procès en +laxisme+ du gouvernement".
- Coupure -
"La répétition des tragédies, au-delà de la sidération qu’elle induit, génère de la colère envers l’exécutif", explique dans L'Union/L'Ardennais, Hervé Chabaud, pour qui les sifflets "attestent du durcissement politique qui se confirme sur tous les sujets, à neuf mois de la présidentielle".
Pour Jean Levallois, de la Presse de la Manche, ces sifflets montrent "l’état réel de notre pays. La coupure avec la classe politique". Et de lancer: "plutôt que de se battre les uns les autres, il est temps de faire gagner la France".
"Il est temps que chacun se ressaisisse parce que ce dont a besoin le pays en ce moment est d’une classe politique sur laquelle il puisse s’appuyer", renchérit Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d'Alsace. D'autant que "le combat s’annonce long et éprouvant" et "il ne saurait se limiter à un jeu d’invectives", prévient Philippe Marcacci, (Est Républicain).
"Trois jours qui devaient être consacrés au recueillement et, pour finir, presque autant de temps passé à polémiquer", se désespère Joël Cossardeaux, dans Les Echos.
"Les diatribes des donneurs de leçons, lancées dans une précipitation grossière, expriment tant de mauvaise foi et d’arrière-pensées qu’elles en deviennent inaudibles", assure Bernard Maillard, du Républicain Lorrain.
Et l'éditorialiste de croire: "quand les siffleurs de Nice, encore atterrés par l’horreur, auront repris leurs esprits, le crime pourrait se retourner contre les démagogues qui les ont excités".
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