Le procureur a expliqué devant la presse qu'entre le 1er et le 13 juillet, veille de l'attentat qui a fait 84 morts, le tueur avait fait des "recherches quasi quotidiennes de sourates du Coran", mais aussi des recherches sur les fusillades d'Orlando et de Dallas, ainsi que sur l'attaque de Magnanville (Yvelines).
Les enquêteurs ont également trouvé dans son ordinateur des "photos en lien avec l'islam radical, en particulier des combattants arborant le drapeau du groupe terroriste Daech" ou État islamique (EI), mais aussi "des couvertures du journal Charlie Hebdo, des photos de Ben Laden" et du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.
M. Molins a aussi expliqué que, "depuis huit jours, il s'était laissé pousser la barbe, expliquant (...) que la signification était religieuse".
"Si aucun élément de l'enquête ne démontre à ce stade l'allégeance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel à l'organisation terroriste" EI qui a revendiqué l'attaque, "ni des liens avec des individus se réclamant de cette organisation, l'exploitation de son ordinateur (...) illustre un intérêt certain et à ce stade récent envers la mouvance jihadiste radicale", a encore déclaré le procureur.
Il a souligné que la "radicalisation" pouvait "intervenir d'autant plus rapidement quand elle s'adresse à des personnalités perturbées, ou à des individus fascinés par l'ultraviolence".
Par ailleurs, les investigations montrent, selon lui, que l'attentat du 14 juillet était "prémédité".
Les investigations ont notamment montré que le tueur avait effectué des "repérages" sur la Promenade des Anglais et qu'il avait pris contact avec la société de location du camion dès le 4 juillet, a-t-il précisé.
Le tueur s'est aussi pris en photo à quatre reprises le 14 juillet sur ou aux abords de la Promenade des Anglais.
Il avait auparavant fait des recherches internet concernant des vidéos d'accidents de voitures avec les mots-clés "horribles accidents mortels" ou "terribles accidents mortels", ou encore "vidéos choc, âmes sensibles s'abstenir".
"L'ensemble de ces éléments conduit à analyser les faits comme un attentat pensé et préparé, au moins dans les jours précédant le passage à l'acte", selon M. Molins.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.