Les faits se sont déroulés d'avril 2015 à janvier 2016, à la société de stockage et de distribution Normatrans située à Grentheville (Calvados), au sud-est de Caen. Suite à une enquête, deux manutentionnaires âgés de 26 ans ont été mis en cause et jugés pour vols par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados), mercredi 13 juillet 2016.
Le représentant de la société présent à l'audience
Présent à l'audience, le représentant de la société, Jean-Philippe Perrin, explique : "Nous sommes transporteurs, alors nous pointons la marchandise à son arrivée. En janvier, nous avons constaté qu'il en manquait. Il s'agissait surtout de flacons de parfum, à forte valeur ajoutée, soit de très grandes marques". En six mois, "36 000 euros" ont été estimés dérobés.
"Peur pour la survie de l'entreprise"
Le chef d'entreprise poursuit : "D'autres employés sont impliqués, cela ne fait aucun doute, car des vols avaient lieu les jours de repos des prévenus, mais ils n'ont pas pu être identifiés. Désormais il y a des caméras de vidéo-surveillance dans l'entreprise. Nous avons eu peur pour la survie de notre entreprise, car certains bons clients ne nous faisaient plus confiance. 30 personnes auraient pu se retrouver au chômage". Il termine en assurant que les deux jeunes hommes étaient de bons éléments qui auraient pu évoluer dans l'entreprise.
"J'ai dû récupérer 2500 à 3000 euros", avoue un salarié
L'un des deux individus raconte : "Les mecs de nuit avaient déjà tapé dans les cartons car certains étaient ouverts, c’était tentant. Je mettais deux flacons dans mes poches tous les jours, parfois plus. C'est ma copine qui les revendait. C'était 50 à 100 euros le flacon. J'ai dû récupérer 2500 à 3000 euros".
"J'en ai vendu pas mal, je n'ai pas à me plaindre..."
Quant à l'autre, une perquisition à son domicile s'est avérée pour le moins fructueuse : dans tout l'appartement, des bouteilles de Champagne, de Calvados, des vins de prix, des sacs à main de marque et bien sûr, dans la salle de bain, des flacons de parfum. "J'en ai vendu pas mal, je n'ai pas à me plaindre... Mais pour combien, je ne sais pas".
"Vous lui plantez un couteau dans le dos !"
La procureur estime ce dossier très désagréable : "Votre employeur vous faisait confiance et vous lui plantez un couteau dans le dos ! De plus, votre attitude est détachée. Vous ne vous sentez absolument pas concernés par le risque que vous avez fait courir à cette entreprise !". La défense plaide que le dirigeant est responsable de ce qui se passe dans son entreprise et qu'il y a eu, en ce sens, un manque de vigilance. "De plus", ajoute-t-elle, "il y a eu d'autres voleurs, non-identifiés, et mes clients paient pour les autres. Qui peut résister à une telle tentation, Madame le président ?". "Moi", sourit Béatrice Dupuis, la président de l'audience.
De la prison avec sursis
L'avocat poursuit : "Ce sont des jeunes immatures, certes, mais pas de la mauvaise graine !". Ils sont condamnés chacun à la même peine : 3 mois de prison avec sursis, assortis de 24 mois de mise à l’épreuve, ainsi qu'à 1000 euros d'amende.
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