A défaut de Nairo Quintana, la star du cyclisme colombien, les spectateurs de Culoz ont applaudi la victoire d'un autre coureur venu d'Amérique du Sud qui a disposé au sprint de son compagnon d'échappée, le Polonais Rafal Majka.
La troisième place est revenue à Alexis Vuillermoz, Jurassien d'origine, qui a échoué à 6 secondes du duo de tête au terme des 160 kilomètres.
Le groupe des favoris, avec Froome et ses adversaires directs, a rallié l'arrivée avec un retard légèrement supérieur à six minutes.
Principale victime de cette journée ensoleillée, l'Américain Tejay Van Garderen, sixième du classement au départ de Bourg-en-Bresse, a cédé près d'une minute et demie à ses rivaux.
La course s'est jouée à deux échelons, comme souvent dans les étapes de montagne comportant plusieurs ascensions (six en l'occurrence). A l'avant, une échappée fleuve de trente coureurs a abordé le Grand Colombier avec huit minutes et demie d'avance sur le peloton.
- Alaphilippe retardé -
L'Italien Vincenzo Nibali et le Français Pierre Rolland, présents dans ce groupe, n'ont pu soutenir le rythme dans cette montée classée hors catégorie. Au sommet, Majka et le Russe Ilnur Zakarin ont basculé en tête avec une trentaine de secondes d'avance sur le Français Julian Alaphilippe, suivi par Pantano.
Alaphilippe, seul devant dans la descente, a été retardé par la suite, apparemment sur incident mécanique, et a perdu toute chance de jouer la victoire d'étape (5e à l'arrivée).
Majka et Pantano ont entamé la seconde montée du Grand Colombier, escaladée jusqu'à mi-pente par un autre versant, une cinquantaine de secondes avant les premiers poursuivants (Vuillermoz, Pauwels, Zakarin, Reichenbach).
A 20 kilomètres de l'arrivée, Majka a distancé Pantano dans les spectaculaires lacets du Grand Colombier, en balcon au-dessus du Rhône scintillant sous le soleil. Mais son avantage, limité à 22 secondes au sommet, a fondu dans la descente après une erreur de trajectoire qui a valu au Polonais, désormais porteur du maillot à pois du meilleur grimpeur, de mordre sur l'herbe du bas-côté.
- Pas de danger pour Froome -
Pantano, plus rapide en descente, l'a rejoint et l'a précédé sur la ligne. A 27 ans, il a signé la première victoire dans le Tour de l'équipe suisse IAM, une formation appelée à disparaître en fin de saison.
Dans le peloton, Froome n'a jamais été mis en danger. Le porteur du maillot jaune, toujours dans le sillage d'au moins deux équipiers, a contrôlé la situation. Seul l'Italien Fabio Aru, suivi brièvement par l'Espagnol Alejandro Valverde, a tenté un démarrage dans l'enchaînement des lacets après que ses équipiers aient durci l'allure dans la première ascension.
Le train imposé par le Néerlandais Wout Poels, le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège qui fait office de lieutenant en montagne pour Froome, a découragé les attaques. Jusqu'à une tentative sans conséquence de Romain Bardet, qui n'a pas insisté faute de renfort.
Avant la seconde journée de repos, mardi, en Suisse, la course rejoint Berne, la capitale fédérale, dans la 16e étape. Pour les sprinteurs et les puncheurs, c'est la dernière occasion avant les Champs-Elysées, qui feront office de conclusion, dimanche prochain, à cette 103e édition.
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