Mis à la porte du domicile familial, un jeune homme, âgé aujourd'hui de 26 ans, commence à contracter des "dettes de cannabis". C'est alors que son dealer l'incite - un euphémisme - à voler pour le rembourser. Le 15 septembre 2014 à midi, il pénètre dans le magasin "Sport 2000" à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), au nord de Caen.
Cinq survêtements et plusieurs tee-shirts
Il s'empare alors de cinq survêtements et de plusieurs tee-shirts. Sans prendre le temps d'en ôter les antivols, il s'enfuit en courant. Les alarmes se déclenchent, mais étant attendu sur le parking par un comparse, scooter en marche, il ne peut être rattrapé. La scène sera enregistrée par les cameras de vidéosurveillance…
Le même scénario
Un an plus tard, le 1er septembre 2015, vers 11h du matin, dans le magasin "Intersport" de Mondeville (Calvados), au sud de Caen cette fois, il dépose dans un chariot plusieurs articles de marque Lacoste. Suivant le même scenario, il s'enfuit en courant, mais cette fois-ci, un vigile l’intercepte.
"J'ai peur pour ma famille"
Le jeune homme a dû s'en expliquer ce mercredi 13 juillet 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen pour vols en réunion. Chacun des larcins dépasse les 1000 euros. A la barre, il explique : "J'avais des dettes de cannabis, c'est mon dealer qui a commandité ces vols. Je ne peux pas dire son nom. J'ai peur pour ma famille. Après les vols à Sport 2000, je ne l'ai pas vu pendant un an, puis il m'a envoyé chez Intersport".
De la consommation aux dettes, la spirale
L'avocat de la défense plaide une spirale de consommation de stupéfiants, entraînant des dettes et menant à des vols. Son casier judiciaire corrobore ses dires. "Il a le courage de le reconnaître sans ambiguïté. Aujourd'hui, il travaille. Il est soutenu par son patron, au courant de ses problèmes et qui lui donne une chance. Donnons-lui en une nous aussi". L'homme est condamné à 3 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l’épreuve, à 1200 euros de remboursement et à 500 euros de préjudice moral. S'y ajoutent 35h de travaux d’intérêt général.
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