Un questionnement que résume la Une du Parisien, présentant le trio Hollande/Valls/Macron sur fond d'arc de triomphe survolé par le défilé aérien, sous le titre : "14 juillet en ordre dispersé".
Gilles Grandpierre ouvre par ailleurs son éditorial dans l'Union et l'Ardennais sur le décalage entre "l’ordonnancement impeccable des troupes qui défileront à ses pieds" et les différends au sein de son propre gouvernement.
Le Monde titre en Une : "Hollande face au défi de Macron", quand le Figaro martèle : "Le pugilat Valls-Macron sape l'autorité de Hollande". Libération annonce pour sa part : "Le bal des pompiers pyromanes", évoquant une idée de distraction et de spectacle affectionnée par d'autres titres de presse.
"Cette comédie est celle du pouvoir qui se gagne et qui se perd", analyse ainsi dans Sud-Ouest, Yves Harté qui évoque une "surprenante farce", "mettant en scène trois personnages essentiels de la comédie, l’audacieux coquin, l’ombrageux colérique et le faux endormi".
Donat Vidal Revel évoque dans le Parisien un "spectacle tragicomique", "affligeant" et "bien loin des enjeux majeurs du pays".
- 'Accorder ses trombones' -
Dans Libération, Laurent Joffrin se livre à une comparaison plus musicale: "il est bon d’avoir des instruments différents dans un orchestre. Encore faut-il jouer en mesure". "A moins d’un an de la présidentielle et en ce jour de fête nationale, la fanfare des pompiers pyromanes doit accorder ses trombones", estime l'éditorialiste.
"Ce doit être l'intervention d'un président de la République lors de la Fête nationale. Cela risque d'être celle du chef d’un camp au surlendemain d'un affront personnel", résume Matthieu Verrier dans la Voix du Nord.
Par la plume de Paul-Henri du Limbert, le Figaro parle même de "feu d'artifice", pour "un bilan consternant, une popularité désastreuse" et d'"une polémique fracassante entre Manuel Valls et Emmanuel Macron".
Pour Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne, "François Hollande ne pourra pas ne pas être interrogé sur la cohabitation" entre le Premier ministre et Emmanuel Macron. "La question sera inéluctablement posée aujourd’hui au chef de l’État lors de son interview traditionnelle du 14 Juillet", confirme Dominique Garraud, de la Charente Libre.
D'autres éditorialistes parient sur une réaction mesurée de François Hollande. "Là où il devrait être fulminant, il sera probablement arrangeant", prédit Paul-Henri du Limbert (Le Figaro). Gilles Grandpierre (l'Union/l'Ardennais) estime qu'il pourrait donner "d'utiles clarifications", mais qu'il "n'en fera rien".
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