"Le nombre de victimes est de 22 et il y a 43 blessés, dont trois ou quatre dans un état critique", a déclaré sur la chaîne de télévision SkyTG24 Giancarlo Conticchio, commandant de la police ferroviaire de cette région du sud-est de l'Italie.
"Nous allons travailler toute la nuit pour fouiller les décombres à la recherche de survivants ou d'autres victimes", a annoncé M. Conticchio.
Les autorités locales ont lancé un appel aux donneurs de sang et ont rappelé tous les médecins et infirmières qui se trouvaient au repos, annulant toutes les opérations non urgentes dans les hôpitaux.
Arrivé sur les lieux de la catastrophe, le ministre italien des Transports Graziano Delrio a annoncé l'ouverture d'une enquête.
L'accident s'est produit mardi lors d'une collision frontale entre deux convois composés de quatre voitures chacun, qui se trouvaient sur la même ligne ferroviaire locale, l'un des rares endroits où il n'y a pas de double voie, selon des images diffusées sur les télévisions.
"C'est un désastre, comme si un avion s'était écrasé", a commenté sur Facebook Massimo Mazzilli, maire de Corato, une petite localité située juste à côté du lieu de l'accident.
"Quand je suis arrivée sur les lieux, j'ai eu envie de vomir. Ce trajet est surtout emprunté par des jeunes, des étudiants de l'université de Bari, il assure la liaison entre les petites villes et l'université", a déclaré sur Rai News 24 Lucia Olivieri, journaliste d'un site d'informations locales, Andria Live.it.
"Une scène effrayante, hallucinante. J'ai vu des personnes mortes, d'autres qui demandaient de l'aide et d'autres qui pleuraient, la scène la plus terrible de ma vie", a témoigné un policier secouriste sur le site du quotidien La Repubblica.
Un rescapé a raconté comment il avait vécu l'accident à une chaîne de télévision locale, Telesveva. "J'étais en train d'écouter de la musique et à un certain moment je me suis retrouvé par terre. J'ai vu le contrôleur par terre, il ne réussissait pas à bouger", a-t-il dit.
- Un enfant retrouvé vivant -
Des dizaines de véhicules de secours, des ambulances, des forces de l'ordre, des hélicoptères et des pompiers sont arrivés sur les lieux de l'accident, selon des images diffusées par les télévisions.
Une grue a été aussitôt été montée pour tenter de dégager les tonnes de ferraille et désincarcérer d'éventuels survivants. Les secouristes ont ainsi réussi à extraire un enfant vivant de l'amas de tôle des wagons de tête avant de le transporter à l'hôpital en hélicoptère.
La violence du choc a été telle que des débris ont été projetés à plusieurs dizaines de mètres de l'impact, selon des images de la télévision italienne. Les circonstances de cet accident n'étaient pas claires dans l'immédiat.
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a promis que les causes de la tragédie seraient établies. "Nous ne nous arrêterons pas tant que toute la lumière ne sera pas faite", a déclaré M. Renzi, qui s'est rendu dans la soirée sur les lieux de l'accident.
De nombreux messages de solidarité, notamment de la France et de la Russie, sont parvenus en Italie. Le pape François a exprimé sa "proximité spirituelle" aux familles des victimes.
Des sources de la société des chemins de fer privée Ferrotramviaria, qui exploite cette liaison, ont affirmé à l'agence AGI n'avoir aucune explication pour le moment sur les causes du drame.
Le dernier accident ayant fait un nombre très élevé de victimes en Italie remonte à juillet 2013, avec la chute d'un car dans un ravin qui avait fait 38 morts.
Le dernier accident ferroviaire date du 24 novembre 2012, lorsqu'un train régional en Calabre (sud) était entré en collision avec une voiture qui transportait des travailleurs roumains, faisant six morts.
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