Mardi 12 juillet 2016 en début de soirée, rue Saint-Ouen, dans le centre-ville de Caen (Calvados), l'incendie a pris dans un bâtiment squatté par des migrants. La police a fermé ce mercredi 13 juillet l'entrée du bâtiment pour pouvoir permettre aux enquêteurs d'inspecter les lieux.
Un ancien presbytère
12 personnes ont été légèrement intoxiquées sur les 34 qu'abritait le bâtiment squatté, un ancien presbytère qui appartient toujours au diocèse, a déclaré la procureure de la République à Caen, Carole Etienne, interrogée sur place par l'AFP. "Ils squattaient dans des conditions particulièrement dangereuses", a-t-elle souligné, ajoutant que les migrants allaient être "relogés ce soir dans un gymnase".
Le directeur du cabinet du préfet du Calvados, Benoit Pichard, a indiqué de son côté qu'il s'agissait essentiellement de familles, sans préciser le nombre d'enfants présents.
Selon les pompiers, le feu a été maîtrisé en moins d'une heure et les blessés ont été conduits à l'hôpital. Les fenêtres du bâtiment, qui s'étend sur quatre étages, ont été noircies par les flammes et la charpente a été endommagée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Une enquête est ouverte
"Cela peut être accidentel comme volontaire, une enquête est en cours et une expertise incendie va être diligentée", a annoncé la procureure.
Le 25 avril dernier, un incendie avait déjà ravagé un bâtiment squatté par des migrants à Caen, sans faire de victime. Après avoir recueilli différents témoignages, la police s'était orientée vers la thèse d'un acte volontaire.
Halte à l'hypocrisie
Selon Patrick Arz, membre de l’association "Assemblée générale de lutte contre les expulsions", l'ancien presbytère, théâtre de l'incendie, était squatté depuis le mois de septembre. Près de 250 migrants sont aujourd'hui sans solution de logement à Caen, selon lui, dont 100 sont à la rue et 150 se sont réfugiés dans différents squatts de l'agglomération. "L'hypocrisie a assez duré, si les gens ne sont pas dans des squatts, ils sont à la rue", a-t-il déclaré à l'AFP.
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Sans hypocrisie : que ces migrants retournent chez eux ; on en veut pas !