Près de 3 heures ont été nécessaires pour juger Jonathan Lemiere, âgé de 30 ans, le jeudi 7 juillet 2016 au tribunal de grande instance de Caen. Celui-ci comparaissait pour organisation d'une manifestation sans autorisation, ainsi que pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique. Les faits se sont produits le 19 mai à Caen (Calvados), entre 14h et 16h. Ce jour-là, une manifestation avait lieu de 10h30 à 11h30, se terminant en bas de l'Université.
500 personnes incitées à continuer
A l'issue de ce rassemblement, 500 personnes environ sont incitées à continuer la manifestation. Un homme circule parmi eux, semblant les agiter, les manipuler. Vers midi, 200 personnes bloquent la circulation, certaines masquées, d'autres porteuses de bâtons ou de drapeaux CGT.
"Collabo ! Il lâche les chiens de Pétain ! On réglera ça plus tard !"
Les forces de l'ordre interviennent. Des projectiles leur sont lancés, cailloux, bouteilles... Jonathan Lemiere, ayant été identifié, aurait crié "Police ! Fachos, dehors !" et à l'adresse de Dominique Kervadec, vice-président de l'université de Caen : "Collabo ! Il lâche les chiens de Pétain ! On règlera ça plus tard ! "
Le prévenu réfute toutes ces accusations
A la barre, le prévenu réfute toutes ces accusations : "Une de mes amies a été blessée lors de la manif. Je suis retourné au campus pour récupérer ses affaires, c'est tout. J'étais là par hasard. Il est vrai que quand j'ai vu la police utiliser des bombes lacrymogènes vers la crèche du campus, je n'ai pas apprécié et j'ai pointé du doigt les forces de l'ordre".
"Collectivement, on peut faire des choses sensées"
Son casier judiciaire comporte des mentions de vols en réunions et de trafics de stupéfiants, pour lesquelles il a purgé deux ans de prison. Mais, à ce jour, l'homme est devenu un chef d'entreprise. "A votre âge, vous semblez encore fréquenter l'université ?" s'étonne le président. "Oui, j'ai des liens avec ces personnes. Je pense que collectivement, on peut faire des choses sensées".
Dominique Kervadec présent à l'audience
Présent à l'audience, Dominique Kervadec précise que c'est la première fois qu'il porte ce genre de plainte. Il fait son possible pour maintenir un climat de sérénité à l'Université. Il rappelle que le campus n'est pas mis à la disposition de ce genre de manifestions. Il termine en affirmant avoir été insulté, jugeant qu'il ne méritait pas ces insultes. Jonathan Lemiere dément une nouvelle fois : "Je ne le connais pas, pourquoi l'aurais-je insulté ?" Il est néanmoins reconnu coupable d'organisation de manifestation et d'outrage, et est condamné à 3 mois de prison ferme aménageables, ainsi qu'à 500 euros de dommages et intérêts.
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Le protestataire type : rien dans le cerveau, et un seul but, détruire et laisser libre cours à sa violence. Il peut venir à Paris, il trouvera plein d'amis avec qui casser le mobilier urbain, et peut-être même des hôpitaux pour enfants.
Ce n'est pas tout à fait le profil, il a été scandalisé par les jets de lacrymogène vers la crèche du campus (voir l'article)