Lors de la période d'étude 2009–2013, soit avant les attentats ayant frappé la France, plus d'un usager sur deux se sentait "toujours en sécurité dans les transports en commun", indique une note de l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique mardi.
La proportion de Français se disant en sécurité dans les transports en commun "varie néanmoins selon le sexe, l'âge et (leur) fréquence d'utilisation", nuance cette étude.
Plus des deux tiers des usagers âgés de plus de 65 ans déclarent s'y sentir ainsi "toujours en sécurité" mais une femme sur cinq "rarement" (contre 12 % des hommes). Et plus de la moitié d'entre elles disent ne pas se sentir "toujours" en sécurité (51%, 38% pour les hommes).
"Parmi la population d'étude", outre le sexe, l'ONDRP distingue des profils d'usagers "qui se différencient selon leurs caractéristiques socio-démographiques et leurs habitudes de transport".
Moins de la moitié des "actifs urbains" (occupant ou recherchant un emploi) se sentent ainsi toujours en sécurité contre 61 % des inactifs", indique l'ONDRP.
La part des usagers "rarement en sécurité est la plus élevée" parmi les usagers occasionnels (18 % contre 16 % en moyenne)", pointe-t-elle aussi.
52.000 individus de 14 ans et plus ont été interrogés par l'Insee et l'ONDRP sur leur sentiment de sécurité dans les transports en commun, un échantillon représentatif des individus déclarant avoir utilisé les transports en commun au cours des 24 mois précédant l'enquête.
L'étude a été réalisée à partir de résultats des enquêtes "cadre de vie et sécurité" menées conjointement par l'Insee et l'ONDRP depuis 2009.
Les Français sont interrogés chaque année sur leur ressenti de la sécurité, ce qui tranche avec les chiffres officiels de la délinquance enregistrés à partir de plaintes.
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