Escorté par l'armée de l'air, l'avion "Eusebio" transportant la Selecçao s'est posé sur le sol portugais à 12H40 locales (11H40 GMT), avec près d'une demi-heure de retard, selon les images retransmises en direct à la télévision. Il a été aspergé de deux jets d'eau vert et rouge aux couleurs du Portugal.
Les premiers à sortir ont été la superstar Cristiano Ronaldo, aux côtés du sélectionneur Fernando Santos, brandissant le trophée.
A bord de l'appareil qui avait décollé de l'aéroport d'Orly, à Paris, les 23 Lusitaniens, en costume trois pièces bleu marine, avaient posé pour une photo diffusée par la Fédération portugaise de football, rassemblés autour de la Coupe Henri Delaunay et une image d'Eusebio, ancienne gloire des années 1960 décédée en janvier 2014.
Les joueurs et le sélectionneur Fernando Santos ont ensuite pris place à bord d'un bus à impériale décapotable rouge, barré du mot "Champions", afin de rejoindre le palais présidentiel, situé à l'autre bout de la capitale portugaise, où le chef de l'Etat Marcelo Rebelo de Sousa va leur décerner le titre de commandeur de l'ordre du mérite.
Les nouveaux champions d'Europe, successeurs de l'Espagne voisine, parcourront ensuite les principales artères de Lisbonne et présenteront le trophée aux supporters dans une fan zone installée au nord de la ville.
Douze ans après l'immense déception provoquée par sa défaite en finale de "son" Euro-2004, perdue à Lisbonne face à la Grèce, le Portugal a enfin remporté son premier titre international majeur.
Les fans ont bruyamment fêté cette conquête jusque tard dans la nuit dans les rues de Lisbonne et à travers le pays.
Les Portugais ont pourtant souffert pour atteindre le sommet de l'Europe et s’offrir cet accueil triomphal. Au bout d'un tournoi où ils n'ont jamais figuré parmi les favoris, ils ont dû surmonter la sortie sur blessure de leur chef de file, le triple Ballon d'or Cristiano Ronaldo.
Après les larmes de tristesse versées alors qu'il quittait la pelouse du Stade de France sur une civière, l'idole du Real Madrid a pleuré de joie en voyant son compatriote Eder marquer le but libérateur en prolongation.
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