Dans les fan zones partout en France, des supporters enthousiastes ont entonné la Marseillaise à pleins poumons.
Dans la capitale, toute la journée, le métro résonnait des cris et des chants des supporters, en perruques et maillots bleu blanc rouge.
Et en moins de trois heures, plus de 90.000 personnes sont entrées à la fan zone de la Tour Eiffel. Celle-ci, affichant complet plus de deux heures avant le match, a dû fermer ses portes avant 19H00, une annonce qui a provoqué cris, larmes de déception et invectives dans la file d'attente.
Certains supporters ont tenté d'entrer malgré tout dans la fan zone et ont été repoussés par les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène, a indiqué une source policière.
Brice Ngando, 21 ans, venu de Colombes (92) avec sa bande de copains, attend du match "du beau jeu, une bonne ambiance et surtout une victoire de la France". "On a besoin de cette victoire, pour le moral".
Mille quatre-cents policiers assurent la sécurité des lieux, tandis que 1.300 policiers sont au stade de France et 700 dans les transports. Certaines lignes de métro et RER seront ouvertes toute la nuit.
A Marseille, la deuxième fan zone la plus importante avec 80.000 personnes, était aussi quasiment pleine à une demi heure du coup d'envoi. Complet aussi à Toulouse.
Parmi les plus jeunes supporters portugais présents dans la cité phocéenne, Tiago, tout juste un an, arbore la tenue complète de la Seleçao dans les bras de son père.
Pas très loin, Andrea et ses trois amies vibrent aussi pour la Seleçcao. "Cristiano Ronaldo, Antoine Griezmann, c'est pas comparable ! Ronaldo, c'est un ballon d'or", s'enflamme Andrea, Portugaise.
- Une finale de rêve -
Inconcevable à Mâcon, la ville d'Antoine Griezmann, chouchou des supporters. "Mâcon capitale de la France", hurle le chauffeur de salle au "Spot", une salle de 5.600 places où est retransmise la rencontre.
Dans la capitale, José, Portugais, et Marie, Française, chacun le drapeau de leur équipe sur le dos, sont venus de Toul pour assister au match dans la fan zone: "Moi je dis 2-0 pour la France, lui il dit 2-1 pour le Portugal", rigole Marie. "Je serais ravi que la France gagne mais le Portugal, c'est le choix du coeur", constate José, 50 ans, arrivé en France à 4 ans.
Quel que soit le résultat, ce soir ce sera donc la fête et demain matin sera difficile. "Déjà cette nuit on n'a pas dormi, l'excitation, l'envie d'y être", racontent-ils.
Bien loin de là, dans l'Océan Indien, La Réunion soutient aussi sa star, l'enfant du pays, Dimitri Payet. "Dimitri portera la coupe pour toute La Réunion ce soir", assure Jean-Marc, père de famille.
Dans le 11e arrondissement de Paris, Robin Gillet se fait chambrer par des inconnus. Eux sont tout de bleu vêtus et lui dénote avec son drapeau français sur les épaules et son écharpe du Portugal autour du cou. "Ce soir, je suis un peu le vilain petit canard", rigole ce jeune de 23 ans, de mère portugaise et de père français. "Pour moi, c'est juste une finale de rêve, ça doit arriver une fois tous les 600 ans", exagère-t-il. Mais s'il refuse de choisir côté couleur, côté qualité de jeu, son choix est fait : "La France mérite de gagner".
A Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), même le curé de la paroisse, Pierre-Marie Leroy, était en bleu blanc rouge: "On partage beaucoup de moments difficiles depuis les attentats, la crise sociale et économique. Quand il y a des temps joyeux, l'Église est là aussi!".
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