"Mes enfants dans la voiture +papa c'est quand qu'on arrive? Bientôt+. Moi devant ma tv +c'est dans combien de temps la ?+ ", résumait sur Twitter @stuntviewer, père de famille et supporter.
Partout, des préparatifs. A Rennes, des équipes s'activent sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, où sera diffusé le match sur écran géant. Dans le centre-ville, des fans ont réservé depuis la veille leurs places sur les terrasses des bars. Au festival de Poupet, en Vendée, la chanteuse Louane a avancé d'une heure son concert, pour éviter tout télescopage avec le match.
A Paris, la préfecture de police a prévenu: au stade de France, "anticipez votre arrivée, ouverture des portes dès 18h". Et à la fan zone de la Tour Eiffel: ouverture à 16h, "arrivez tôt pour assister au match".
En début d'après-midi, beaucoup de supporters tuent déjà le temps près de la Tour Eiffel, buvant un verre ou se prenant en photo. Les groupes chantent et s'interpellent joyeusement. Aux "Forza Portugal" répondent des "Allez les bleus".
José, Portugais et Marie, Française, chacun le drapeau de leur équipe sur le dos, sont venus de Toul pour assister au match dans la fan zone: "Moi je dis 2-0 pour la France, lui il dit 2-1 pour le Portugal", rigole Marie. "Je serais ravi que la France gagne mais le Portugal, c'est le choix du coeur", explique José, 50 ans, arrivé en France à 4 ans, "avec (ses) valises en carton".
Quel que soit le résultat, ce soir ce sera donc la fête et demain matin sera difficile. "Déjà cette nuit on n'a pas dormi, l'excitation, l'envie d'y être", racontent-ils.
Dominique et Christophe, 48 ans chacun, sont venus en couple de Mâcon et seront ce soir au Stade de France. Ils font partie des "irrésistibles Français", groupe de supporters de l'équipe de France. En comptant la finale, Christophe aura vu en tout huit rencontres de l'Euro et sa compagne six.
Leur chouchou évidemment c'est Griezmann: "Il vient de Mâcon, comme nous!", souligne Dominique, en bleu blanc rouge jusqu'au bout des ongles.
- "Encore dans 20 ans!" -
Loin de là, dans l'Océan Indien, écrans géants en plein air ou dans les gymnases de plusieurs communes, bars redécorés aux couleurs tricolores, drapeaux, cornes de brumes et vuvuzela fin prêts... En ce milieu d'après-midi, une bonne partie de La Réunion est elle aussi dans les starting-blocks.
"Dimitri portera la coupe pour toute La Réunion ce soir", assure Jean-Marc, qui regardera le match avec famille et amis à partir de 23H00, décalage horaire oblige. Dimitri Payet, enfant du pays, fierté de l'île!
La victoire? "Forcement, on y croit", espère Armand, 14 ans, croisé près de l'opéra à Paris, qui compte suivre la rencontre dans un bar du quartier, avec "maquillage, drapeau, la totale".
"Bien sûr qu'ils vont gagner", affirme avec un sourire calme Éric, jeune homme aux bras tatoués, qui regardera le match en famille. "Après, on ira sur les Champs, j'espère...".
Stéphanie, infirmière de Saint-Germain-en-Laye croisée dans le RER vers Paris, prédit un score de "2-0. Allez, 2-1, j'aime bien Ronaldo. Qu'il marque un but pour se calmer", dit tout sourire cette grande fan de ballon rond, qui a "chopé le virus" petite quand son père l'amenait dans les stades.
Les supporters n'en peuvent plus d'attendre, et les twittos se déchaînent. "C'est un jour pour écrire l'histoire, un jour qu'on racontera encore dans 20ans!!" (@pierresoule). Carrément.
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