Pourtant, cette période estivale peut être l'occasion de (se) faire du bien.
Ordinateurs au repos
Avant de partir, supprimer les messages inutiles et vider la corbeille de sa boîte mail, n'est pas anodin: 30 mails stockés, c'est une ampoule allumée.
Rédiger un message d'absence court. Le moindre mail émet 4g d'équivalent CO2 (fonctionnement + fabrication de l'ordinateur et des serveurs). Un mail de 1 Mo a un impact énergétique de 25 W/h, autant que deux heures d'usage d'ampoule basse consommation!
Taper directement l'adresse du site internet de son guide touristique ou gastronomique favori, plutôt que passer par un moteur de recherche: les émissions de gaz à effet de serre (GES) s'en trouvent divisées par 4.
Petite consolation, les moyens mobiles sont moins gourmands: une recherche d'une minute sur internet coûte 100 W sur un ordinateur fixe, 20 W sur un portable, quelques W sur une tablette, et encore moins sur un téléphone.
Dans la valise
A la plage, les huiles solaires peuvent former un écran sur l'eau et ralentir la photosynthèse des végétaux sous-marins. Un lait sera préférable.
Eviter ce qui génère des déchets sur place, emballages, rasoirs ou lingettes jetables.... Préférer les piles rechargeables. Et les produits labellisés (notamment l'Écolabel européen), biodégradables: shampoings, lessives...
La démarche prend tout son sens dans les pays du Sud, où traitement des eaux et gestion des déchets sont déficients.
E-book ou livre papier? L'impact CO2 d'un livre papier est d'environ 1 kg, celui d'un livre numérique de 240 kg, a calculé l'Ademe. Pour que l'e-book soit "vertueux", il faudrait lire 80 livres par an, et le garder au moins trois ans!
Gare aux souvenirs issus de plantes ou animaux sauvages, même non protégés par des conventions, comme les bijoux en corail ou coquillage, qui minent les récifs.
Dans l'assiette
Consommer local! Les produits importés émettent des GES car nécessitent du carburant pour leur transport.
En France, parmi les labels, un petit nouveau: "Valeurs Parc naturel régional", que les Parcs attribuent aux produits et services à dimension patrimoniale, humaine et environnementale.
Les hébergements aussi peuvent être "écolabellisés", ce qui n'est pas accessoire. Car selon le Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), un touriste utilise 2 à 4 fois plus d'eau et d'énergie en vacances.
Choix énergétiques, de matériaux, lutte contre le gaspillage alimentaire, gestion des déchets, sensibilisation des salariés... l'engagement des campings, hôtels, restaurants peut faire une différence.
En France, l'écotourisme continue de progresser, notamment à la campagne.
Tours Eiffel de déchets
Mais plus de 80.000 tonnes de déchets sauvages ont encore été abandonnés en bord de route ou sur les plages de France en 2015, soit l'équivalent de huit Tours Eiffel, a calculé l'association "Vacances propres". Premières victimes: les cours d'eau.
Cet été, l'organisme crée un dispositif de sensibilisation "Remportez et triez" dans les espaces naturels, et étend sa présence dans les ports de plaisance à l'Italie et Monaco.
Paris même prévoit un dispositif estival: corbeilles en plus, distribution de cendriers de poche, de sacs kraft aux pique-niqueurs...
Mégots et chewing-gums aussi sont dommageables. Selon l'ONU, les déchets rejetés à la mer, surtout le plastique, tuent chaque année un million d'oiseaux et 100.000 mammifères et tortues de mer.
Chers trajets
Les transports sont la principale source de pollution dans le secteur du tourisme, pointe le PNUE, avec un recours accru à l'avion, aux 4X4, autocars et autres motos.
Leur impact croît d'autant plus que les séjours se sont multipliés, tout en raccourcissant.
Selon l'Organisation mondiale du tourisme, le tourisme international a atteint des sommets en 2015, avec près d'1,2 milliard de voyageurs internationaux.
Une croisière en Antarctique peut engendrer des émissions 1.000 fois supérieures à des vacances à vélo dans son pays, souligne le PNUE. Les vacanciers peuvent envisager une "compensation carbone", pour financer des projets d'énergies renouvelables ou de reboisement.
Plus modestement, limiter le poids des bagages joue. Par exemple, les réduire de 15 kg économise 100 à 200 kg équivalent CO2 sur un vol Londres–Tenerife.
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