Les liens entre les deux nations finalistes réservent des surprises: la mère de Griezmann est d'origine portugaise. Dans le football les passerelles sont nombreuses. Les amateurs de foot du Paris SG et de Bordeaux ont ainsi adoré encourager dans les années 2000 l'attaquant Pedro Pauleta, Portugais surnommé "l'Aigle des Açores".
Robert Pires, issu d'une famille portugaise, a fait les beaux jours de l'équipe de France (79 sélections, 14 buts) avec qui il a gagné la coupe du monde en 1998 et l'Euro-2000.
Chez les entraîneurs, Artur Jorge est également toujours dans les mémoires des fans du PSG, tandis que Leonardo Jardim est assis sur le banc de Monaco aujourd'hui.
Les deux pays se sont croisés à de multiples reprises sur le terrain. Et la Selecçao en fait toujours des cauchemars. En 1984, les Bleus de Michel Platini avaient éliminé le Portugal en demi-finale de l'Euro. Même issue en 2000 quand ceux de Zinédine Zidane punissent la troupe de Luis Figo au même stade de la compétition.
Et en 2006, cette fois en Coupe du monde, les français et "Zizou" écoeurent encore la Selecçao, toujours au même niveau du tournoi.
- Les drapeaux aux balcons -
La finale de dimanche présente à son générique deux superstars, "Grizou" et CR7, les deux machines à marquer qui font la joie de leur sélection et de leur club à Madrid, l'Atletico pour le Français et le Real pour le Portugais.
Le 28 mai, les deux attaquants s'affrontaient déjà pour la prestigieuse Ligue des champions. C'est le crack du Real Madrid qui l'avait emporté. Griezmann, nouvelle coqueluche d'un pays redevenu amoureux de ses Bleus, va-t-il prendre sa revanche dimanche ?
Les fans de foot se préparent en tout cas à l'évènement. En France, les drapeaux portugais et français s'affichent aux fenêtres. Parfois au même balcon.
Avec plus de 600.000 ressortissants selon l'Insee (750.000 selon d'autres chiffres officiels), les Portugais sont la troisième communauté immigrée de France, juste derrière les Algériens et les Marocains. L'ambiance s'annonce chaude autour de cette finale, et pas seulement parce que les températures vont s'élever jusqu'à 30 degrés dimanche dans la capitale française.
La France sera portée par un énorme soutien populaire et renoue avec des images qu'elle n'avait plus vues depuis longtemps: fan zones pleines à craquer, concert de klaxons et drapeaux tricolores dans les rues après la victoire contre l'Allemagne.
- Souvenirs des fans irlandais -
Avant même la finale, c'est déjà l'heure des bilans pour ce premier tournoi à 24 équipes de l'histoire de l'Euro.
L'Islande et le pays de Galles, petits poucets arrivés respectivement en quart et en demi-finale, ont ravi le public par leurs joueurs et leurs fans. Le "clapping" islandais, soit battre des mains au dessus de la tête de façon saccadée, a même été repris par les Bleus et leurs fans après la demi-finale remportée face aux Allemands jeudi soir.
Les supporters d'Eire ou d'Irlande du Nord ont également laissé de bons souvenirs dans toutes les villes où ils sont passés. Sur le Net, une des séquences les plus téléchargées est celle où des fans chantent dans un tunnel à Bordeaux "Stand up for the French police" ("Debout pour la police française") sur un air des Pet Shop Boys; les policiers leur répondant au mégaphone sur le même air "Go home for the French police" ("Rentrez chez vous pour la police française").
Ces images sympathiques ont fait oublier celles, terribles, des rixes sur le Vieux-Port de Marseille entre supporters russes et anglais le 11 juin.
Les fans de foot commencent déjà à faire la liste des plus beaux buts du tournoi. Le ciseau de Shaqiri en 8e de finale ? Le boulet de canon de Payet au match d'ouverture ? Tous espèrent que le plus beau est à venir dimanche soir.
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