Cet accord baptisé "Nouvel élan pour la croissance" a reçu l'aval de cinq organisations (FO, CFE-CGC, CFTC et SIA-GSEA, CFDT), représentant 80% du personnel, ce qui montre la "relation de confiance avec les partenaires sociaux", a souligné Xavier Chéreau, directeur des Ressources humaines du groupe PSA. Selon lui, il s'agit d'"un acte suffisamment rare pour être signalé".
Lors de la signature, au siège du groupe à Paris, la CFDT a mis en avant un "équilibre acceptable" entre "plus de flexibilité" et la "pérennisation de nos emplois". Elle a salué aussi les expérimentations lancées en matière de qualité de vie au travail.
Pour Franck Don (CFTC), l'accord "amplifie la dynamique de performance économique" initiée avec le précédent. Rebondissant sur la qualification des Bleus pour la finale de l'Euro, il a salué "la victoire de la coconstruction", sur le modèle de la cogestion à l'allemande.
Dans un tweet, le Premier ministre a salué un "accord remarquable" qui permet de "trouver avec les syndicats de l'entreprise les solutions pour s’adapter et rebondir". Manuel Valls a ajouté déceler là l'"esprit de la loi Travail".
Cet accord comprend des objectifs en matière d'emploi (1.000 embauches CDI, 6.000 emplois jeunes), de production (un million de véhicules produits par an) et de nouveaux modèles lancés (8 en tout, au minimum un par usine) jusqu'en 2019.
Avec le millier de recrutements pérennes promis, l'entreprise "va changer de visage", selon Christian Lafaye (FO), pour qui il était "indispensable de retrouver du sang neuf" après un quasi gel des embauches depuis huit ans.
- "Tout commence" -
Le constructeur investira chaque année entre 7 et 8% du chiffre d'affaires de sa division automobile dans la recherche et développement.
En contrepartie, il fixe de nouvelles mesures de flexibilité (davantage de samedis travaillés, travail de nuit aménagé), notamment pour adapter l'organisation du travail aux variations de l'activité.
"Honteux" selon la CGT, seule organisation non signataire, qui refuse de nouveaux efforts au moment où la santé financière de PSA s'améliore.
A l'inverse, M. Chéreau a salué un accord "fondateur et historique" qui "a pour ambition que tous les salariés de l'entreprise s'y retrouvent". "Notre volonté c'est de faire gagner l'entreprise", a-t-il dit.
"Tout commence", a tempéré Jacques Mazzolini pour la CFE-CGC, prévenant que "la vision d'avenir" partagée par les partenaires sociaux devait maintenant se traduire en actes.
L'accord de compétitivité de 2013 avait été rejeté par la CGT et la CFDT. Conclu à un moment où PSA accumulait jusqu'à "7 millions d'euros de pertes par jour", rappelle FO, il comprenait notamment un gel des augmentations générales et une baisse de la rémunération des heures supplémentaires.
Il a permis au groupe d'achever son redressement avec un an d'avance, se félicitent ses partisans.
En 2015, les comptes de PSA sont repassés dans le vert - une première depuis 2010 - avec un bénéfice net de 1,2 milliard d'euros, contre un demi-milliard de pertes l'année précédente. Le groupe a vendu en 2015 près de trois millions de véhicules, dont un tiers produit en France.
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