En janvier 2015, un couple se sépare, la femme étant régulièrement violentée par son compagnon. Au mois d’août suivant, à Vire (Calvados), au sud-ouest de Caen, des amis communs décident de les inviter tous les deux à un anniversaire. A priori, ce n'était pas une bonne idée.
Les faits
La fête se montre arrosée. Au fil de la soirée, l'ex-couple échange quelques propos acerbes, mais sans plus. Vers 3h du matin, la femme regagne sa voiture pour rentrer chez elle. Il la suit et, arrachant la portière, l'extrait de force de son véhicule. Il se met alors à la frapper à coups de poing et à lui cogner la tête contre la carrosserie et contre la voiture garée à coté. Affolée, elle veut regagner l'appartement de ses amis mais il la fait tomber dans l'escalier, lui mordant les doigts.
« Véritable taré ! »
La police, à son arrivée, trouve la femme dans l'appartement, en état de choc, le crâne ouvert. Tout est sans dessus dessous, le frigo renversé à terre. L'homme porte des taches de sang sur son bermuda. Il y a des traces de vomissures sur le canapé. « C'est un véritable taré dira un témoin, j'ai cru qu'il allait la tuer, il lui a éclaté la tête sur les voitures, les murs, par terre. » Transportée en urgence au CHU, la victime souffre de blessures multiples au crâne, d’hématomes au niveau du nez et d'un oedéme au niveau des yeux. Elle porte, de plus, des morsures aux mains.
« J'ai dû lui mettre une claque »
L'homme, âgé de 44 ans, a comparu le mardi 5 juillet devant le tribunal de grande instance de Caen pour violence aggravée et destruction de biens appartenants à autrui. A la barre, il minimise les faits, c'est le moins que l'on puisse dire : « Je ne me souviens pas de tout, mais j'ai du lui mettre une claque pour l’empêcher de prendre le volant car elle avait bu. » Ces déclarations font sortir le président de ses gongs : « Ce n'est pas une claque ! C'est un délit ! Vous vous êtes acharné sur elle ! » Le prévenu admet alors qu'il a peut-être porté quelques coups de plus.
Extrêmement violent envers une autre compagne
L’enquête révèle que l'individu a été extrêmement violent envers une autre compagne et que, de plus, il l'a harcelée durant dix-huit mois après leur rupture. Le procureur souligne : « C'était ambigu de continuer de vous voir, car a priori, vous n'avez pas accepté cette séparation. Cet anniversaire s'est terminé de façon sanglante, mais à vous entendre, ce serait de la faute de la victime ! Certes, l’alcoolisation devait être massive, mais vous êtes devenu un fou incontrôlable ! » huit mois de prison ferme sont requis. La sanction sera de 18 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins. 290 euros seront à verser à la victime pour dommages et intérêts.
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