C'est décidé ! Ce jeudi 7 juillet 2016, exit les matchs de l'équipe de France à vivre chez soi, en petit comité. Ce soir, je me rends au Café Noir, rue de la République à Rouen (Seine-Maritime) pour voir les Bleus affronter l'armada allemande.
Les Bleus poussent, les supporters aussi
L'ambiance est bon enfant, une trentaine de clients sont rassemblés dans le bar. Certains ont fait de leur drapeau tricolore une cape, d'autres ont peint leurs joues au bleu-blanc-rouge, tous sont chauds bouillants pour supporter les Bleus. Le gérant, lui, alterne tant bien que mal entre le service et des coups d'oeil à l'écran. Le tout, évidemment, avec brio.
Après une Marseillaise reprise à l'unisson, le coup d'envoi est donné. Les Bleus rentrent bien dans la partie, bousculent les Allemands. Payet percute bien, adresse un bon centre finalement détourné en corner. Puis c'est au tour d'Antoine Griezmann d'allumer la première mèche, une frappe du droit détournée par le gardien allemand Neuer. Au Café Noir, on y croit déjà.
L'inquiétude puis la délivrance
C'est après que ça se corse. L'Allemagne met le pied sur le ballon. Et les Ozil, Kroos, Draxler, Can, Muller font tourner le cuir et la tête des Français. Les occasions restent peu nombreuses mais la pression est intense. Dans le bar, transformé en fan zone miniature, on tremble, on crie, on râle, on soupire et on attend la mi-temps pour que Didier Deschamps remette les idées de nos Bleus en place. Mais c'et alors que la fin de la première période se profile qu'Evra s'envole sur un centre, prend le dessus sur Schweinsteiger qui commet alors une main évitable : pénalty. Griezmann s'avance. On ose à peine regarder. Mais c'est le contrepied parfait. Au Café Noir, c'est comme partout en France : on exulte et on se dit que cette fois, ce sera la bonne.
Griezmann adulé, I Will Survive entonné
Retour des vestiaires. On quitte la terrasse, on retourne devant l'écran. La physionomie du match a changé. La domination allemande a pris du plomb dans l'aile et les Bleus trouvent des brèches. Les supporters, nous les premiers, sommes presque sereins. L'Allemagne, la terrible Allemagne, ne fait plus peur. Encore moins quand, sur un centre de Pogba, Neuer oublie un temps son statut de meilleur gardien du monde pour se trouer et dégager le ballon dans les pieds de Griezmann, qui glisse le cuir au fond des filets. 2-0, le match est quasiment plié.
On tremblera bien quelques fois encore, notamment sur une tête allemande détournée magnifiquement par Lloris. Mais cette victoire ne pouvait pas échapper à ces Bleus courageux. Le Vélodrome est en fusion. Le Café Noir aussi. Le patron l'a bien compris : les premières notes de I Will Survive résonnent. On n'est pas champions du monde, pas encore champions d'Europe, mais ce soir, tout le monde a le sentiment que le plus dur est passé.
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