Le 18 mars, le jeune homme se rend en cours au lycée Fresnel de Fleury-sur-Orne, au sud de Caen. A son arrivée, il tombe sur une centaine d'élèves attroupés qui manifestent, au pied levé, contre la Loi Travail. Les cours n'ont pas lieu : le lycéen se joint aux autres. Très vite, les forces de l'ordre arrivent vers le groupe, les chargent. Lui, comme d’autres, lance des cailloux. Jean-François Papineau, directeur départemental de la sécurité publique du Calvados, est touché par un projectile.
"Ils nous coursaient, alors j'ai paniqué"
Le prévenu explique : "Au début, on ne faisait rien de mal, mais la police était en position de charger, utilisant contre nous des bombes lacrymogènes. Il nous coursaient, alors j'ai paniqué. Je ne voulais blesser personne, je voulais juste qu'ils reculent. De toute façon je n'avais pas l'intention de manifester, moi, j'allais en cours. Quant à M. Papineau, je ne savais même pas que c'était le chef de la police." Le président admet que lorsqu'on se laisse entraîner dans un groupe, on perd sa capacité de jugement. Il ajoute qu'un caillou peut faire très mal et qu'aucune loi ne mérite qu'un manifestant ou un policier soit blessé.
Le procureur se montre sceptique
Le procureur émet des doutes quant à la plainte du divisionnaire, trop peu d'éléments de preuves figurant au dossier. L'avocat de la défense estime, pour sa part, que les forces de l'ordre ont été bien trop rapidement sollicitées et que la violence des lycéens résulte de cette intervention musclée. Il termine en citant Gandhi : "Je m'oppose à la violence, car le bien qui en résulte, quand il en résulte, est transitoire tandis que le mal est permanent" Le jeune homme est relaxé. La plainte de M. Papineau, s'étant constitué partie civile, est déclarée irrecevable.
Le même jour, vendredi 18 mars, les forces de police ont aussi été prises à partie par des jeunes devant un établissement de Mondeville.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.