La visite de M. Kerry, arrivé vers 08H30 GMT dans la capitale ukrainienne, intervient à la veille du sommet de l'Otan à Varsovie (vendredi et samedi), déjà qualifié par certains experts de plus important de ces dernières années et auquel le président ukrainien est attendu.
La dernière fois que le secrétaire d'Etat américain s'était rendu à Kiev remonte au 5 février 2015, alors que les combats faisaient rage dans l'est du pays, avant la signature des accords de paix de Minsk.
"La visite de M. Kerry était attendue de longue date et elle est le résultat du dialogue actif instauré ces derniers temps entre l'Ukraine et les États-Unis. Et en plus, elle est symbolique car elle intervient à la veille du sommet de l'Otan", a déclaré cette semaine Kostiantin Elisseïev, chef adjoint de l'administration présidentielle.
"Nous allons évoquer les questions liées à nos relations bilatérales et aussi les questions de sécurité internationale, de sécurité régionale, et bien sûr la question du partenariat entre l'Ukraine et l'Otan, la question de la réforme des forces armées et la question de la mise en oeuvre des accords de Minsk", a ajouté M. Elisseïev dans une interview à la télévision ukrainienne.
L'Ukraine est en proie depuis plus de deux ans à une guerre opposant l'armée ukrainienne aux rebelles prorusses, qui a fait plus de 9.400 morts.
Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir les séparatistes, ce que Moscou dément.
- Affrontements réguliers -
Malgré l'instauration de plusieurs trêves, des affrontements meurtriers ont régulièrement lieu le long de la ligne de front.
Mercredi, le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko a encore annoncé que deux soldats avaient été tués et 10 blessés en 24 heures dans l'Est.
Les accords de Minsk de février 2015 avaient pour but d'instaurer un cessez-le-feu durable dans la zone de conflit. Dans le cadre de ces accords, une réforme politique et une autonomie des régions concernées devaient, entre autres, être instaurées.
Washington a imposé des sanctions à Moscou après l'annexion de la Crimée en mars 2014, mais insiste pour que Kiev respecte les accords de Minsk.
Les Occidentaux tiennent notamment à la tenue d'élections locales dans l'Est, y voyant une ouverture pour la réintégration politique des territoires séparatistes en Ukraine, mais Kiev s'y oppose redoutant que la Russie ne s'en serve pour déstabiliser l'ensemble du pays.
Avant sa visite en Ukraine, John Kerry s'est rendu mercredi à Tbilissi. Les Etats-Unis y ont renforcé leur coopération militaire avec la Géorgie, inquiète, tout comme l'Ukraine, des éventuelles visées expansionnistes de la Russie dans les ex-républiques soviétiques. Les deux pays ont notamment signé un "partenariat de défense".
Comme l'Ukraine, la Géorgie espère adhérer à l'Alliance atlantique malgré l'opposition de Moscou et bien que ces deux pays aient des différends territoriaux avec leur puissant voisin.
A l'issue de sa visite à Kiev, M. Kerry partira pour Varsovie. Il y rejoindra le président Barack Obama et d'autres dirigeants des pays membres de l'Otan pour le sommet annuel de l'Alliance.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.