Devant un public qui comptait de nombreuses fidèles du couturier, dont Arielle Dombasle, Catherine Ringer, Tonie Marshall, Izia, Josiane Balasko et sa fille Marilou Berry, des belles des bois ont défilé au dernier jour de la Semaine de la haute couture.
Les robes reproduisent les veines du bois, qui sont imprimées sur du satin ou du cuir, ou représentées par des drapés qui se nouent. La palette fait écho aux couleurs changeantes de la forêt à l'automne: bruns, rouille, vert sapin, kaki...
Jean Paul Gaultier, dont la dernière collection célébrait les nuits parisiennes au Palace, s'est cette fois inspiré d'un voyage au Japon. "J'ai vu des jardins magnifiques, des matériaux traités d'une façon très pure, ça m'a donné cette envie de verdure, de zen, de yoga presque, de respiration", a expliqué le couturier en coulisses.
Cette saison, la femme imaginée par Jean Paul Gaultier "cherche un peu la méditation parce qu'elle en a marre de toutes ces histoires politiques, elle s'évade un peu, est plus en contact avec la nature". "Tout en étant élégante et chic et couture!", précise aussitôt le couturier dans un éclat de rire.
La forêt devient un univers féérique: une spectaculaire robe aux reflets verts et rouges, avec un boléro de plumes, évoque les sous-bois et leur lumière, avec des effets de transparences. Pour un look nature-chic, les dreadlocks, en chignon, sont de mise.
Alternativement, la tête se couvre d'un chapeau dont les bords, garnis de fourrure ou de plumes, viennent encadrer le visage comme un soleil ou une auréole. Le corset, signature de Jean Paul Gaultier, est moins conique, plus géométrique et ciselé.
-Margiela chausse les cuissardes-
Chez Margiela, la collection, dont les références au 18e siècle et à la Révolution côtoient l'univers de la pêche et des oiseaux, exprime tout le foisonnement créatif de John Galliano.
Costumes historiques et garde-robe fonctionnelle se mêlent dans une fantaisie poétique, un bustier en toile de Jouy se greffe sur une robe argentée aux airs de combinaison spatiale, avec des bigoudis en aluminium pour ajouter une touche de quotidien, décalée.
Quelques semaines après les spectaculaires inondations qui ont touché Paris, les cuissardes sont de sortie sur le défilé Margiela. En caoutchouc, avec un long manteau et un tricorne, pour une allure militaire.
Les Tabi boots, ces bottines emblématiques de la maison d'inspiration japonaise où le gros orteil est séparé des autres, deviennent elles aussi des cuissardes. Un manteau jaune comme un ciré breton se porte avec des bottines en caoutchouc et une grande robe en coton à fines rayures et broderies.
Egalement chaussée de bottes, dans une robe à la taille Empire, les épaules dénudées, apparaît une Marianne dont le bonnet phrygien aurait été remplacé par une perruque de l'ancien régime teinte en rouge.
Les contrastes sont omniprésents. Une longue robe-bustier blanche plissée et flottante s'accompagne de deux brassards plus masculins, faits de manches de blouson de motard. Aux pieds, les sandales plates à larges brides se portent avec des chaussettes. Une volumineuse jupe écrue se ferme avec des attaches de lingerie délicates.
Les oiseaux s'invitent au défilé: sous forme de grands imprimés colorés sur une robe drapée en satin ou de morceaux de celluloïd appliqués sur une jupe en plaid, tandis que leurs plumes accessoirisent les coiffures.
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