Le 4 juillet 2016, à 22h30, à Caen (Calvados), quai de la Londe, la police interpelle le conducteur d'un scooter qui circule sans casque, à gauche de la chaussée. L'homme, Jean-Noël Dagnicourt, 53 ans, présente un taux de 1,5g d'alcool par litre de sang. Pour cela, celui-ci a été jugé mardi 5 juillet 2016 en comparution immédiate.
Dangerosité potentielle
D'entrée, le président explique : "Il est peu courant de juger en comparution immédiate un chauffard ivre lorsque celui-ci n'est responsable d'aucun autre délit. Ce pourquoi cet homme se trouve là aujourd’hui ce sont les actes dont il est capable en état d'ivresse. Nous le jugerons donc en fonction de sa dangerosité potentielle."
Deux condamnations aux Assises
Et de passer en revue le casier judiciaire du prévenu qui comporte douze mentions : vols avec effraction en récidive, abus de confiance, extorsion de fonds, attentats à la pudeur. Mais les faits les plus graves sont deux condamnations aux Assises : d'une part, dix ans de prison pour meurtre, d'autre part, vingt-cinq ans pour viol avec séquestration. « Je sais que j'ai passé pratiquement toute ma vie derrière les barreaux. », constate l'homme.
En mai 2016, il bénéficie d'une semi-liberté, due à son suivi en alcoologie et à ses efforts de réinsertion. Il a, en effet, le projet d'ouvrir un magasin.
« Alcoolisé, vous êtes capable du pire »
« Je ne me suis pas rendu compte que j'avais bu autant. Les copains disent : prends un verre ! Je ne devrais pas boire du tout. » Le président lui rappelle : « Alcoolisé, vous êtes capable du pire ! Vos barrières et votre volonté s'effondrent. » L’expertise psychiatrique dépeint un homme qui ne souffre pas de troubles mentaux mais dont l'humeur est peu stable, ayant une personnalité immature. Il a en lui des carences dues à des maltraitances d'enfance. Le procureur requiert six mois de prison ferme assortie d'un mandat de dépôt, soulignant que chaque passage à l'acte étant du à l'alcool, l'individu aurait pu se montrer dangereux ce soir-là.
L'avocat de la défense argumente les efforts de son client : « En liberté il a du mal à suivre nos règles. En prison, il se tient bien. » Jean-Noël Dagnicourt est finalement condamné à trois mois de prison ferme assortie d'un mandat de dépôt.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.