"Ils vont maintenant marquer 200 points par match": le pivot polonais de Washington Marcin Gortat a peut-être le mieux résumé le sentiment général lorsque Durant, lundi, a annoncé qu'il rejoignait Golden State.
"Whoa...", a simplement tweeté le nouveau meneur de Brooklyn Jeremy Lin, incrédule.
Voir Durant sous le maillot de Golden State a de quoi faire peur: l'ailier est l'une des meilleures gâchettes de NBA avec une moyenne de 27,4 points par match depuis ses débuts en 2007.
Le MVP de la saison 2013-14 collectionne aussi les trophées de meilleur marqueur de la saison (2010, 2011, 2012, 2014).
Or, sa nouvelle équipe était déjà en 2015-16 de loin la plus efficace en attaque avec 112,5 points marqués en 100 possessions, la statistique de référence des observateurs, devant... Oklahoma City (109,9), San Antonio (108,4) et Cleveland (108,1).
- "Le +nous+, pas le +je+" -
Avec Stephen Curry, référence ultime du tir à trois points et double MVP en titre (30,1 pts par match en saison régulière 2015-16), Klay Thompson, son alter ego en attaque (22,1 pts), le puissant et omniprésent Draymond Green (14 pts) et maintenant Durant (28,2 pts), Golden State dispose d'un "Big Four" sans équivalent offensif actuellement, peut-être même dans l'histoire.
L'arrivée d'une star peut être néanmoins explosive et ne garantit pas les titres. Sauf que le flegmatique Durant, qui supportait de plus en plus mal les échecs répétés à Oklahoma City et l'individualisme de son coéquipier Russell Westbrook, colle parfaitement à l'état d'esprit de Golden State, dont le credo est "la force dans le nombre".
"On lui a dit que tout ce qui comptait dans cette équipe, c'est le +nous+, pas le +je+", a résumé Green qui, avec Curry, Thompson et l'entraîneur Steve Kerr, a rencontré longuement Durant samedi dernier lorsqu'il a reçu pendant deux jours les équipes qui le courtisaient. "On veut gagner des titres ensemble, il n'aura juste qu'à être Kevin, il rentre complètement dans le moule de cette équipe."
"C'est l'un des plus grands transferts de l'histoire", a assuré l'ailier fort au magazine Sports Illustrated.
- 26,7 ans de moyenne d'âge -
Sans Durant, Golden State a réalisé en 2015-16 la meilleure saison régulière de l'histoire de la NBA avec 73 victoires en 82 matches, réléguant les Chicago Bulls de Michael Jordan aux oubliettes (72 victoires en 1995-96).
Avec Durant, jusqu'où peuvent-ils aller ? "On ne part jamais dans une saison en disant +On veut gagner 73 matches+. Notre objectif est de gagner le titre et cela ne change pas", a balayé Draymond Green, avant de concéder: "On veut essayer de faire quelque chose dont la NBA se souviendra pour toujours".
A Las Vegas, les bookmakers ont rapidement révisé leurs cotes pour le titre 2017 après le tremblement de terre causé par Durant.
Golden State, déjà favori sans Durant, a vu sa cote passer de 3 contre 2 à 4 contre 5, tandis que celle de Cleveland, le champion 2016, a reculé de 5 contre 2 à 3 contre 1.
Pour se payer Durant (54 millions de dollars sur deux saisons), la franchise d'Oakland a dû laisser partir des gros salaires et des joueurs importants, comme le pivot Andrew Bogut, l'ailier Harrison Barnes et sans doute un autre intérieur Festus Ezeli, mais elle s'est déjà musclée avec le Géorgien Zaza Pachulia.
Plus inquiétant encore pour la concurrence, le nouveau "Big Four" de Golden State a une moyenne d'âge de 26,7 ans... et donc tout l'avenir devant lui.
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