"Je ne peux pas dire qu'elle soit heureuse. Elle dit: +C'est long.+ Qu'est-ce que ça veut dire? Qu'elle en a marre?" s'interroge Marie-Thérèse, 72 ans, plus jeune des six enfants de la nouvelle doyenne des Français.
Élisabeth Collot, habitante d’Échirolles, dans la banlieue de Grenoble, a succédé à la Guyanaise Eudoxie Baboul, 114 ans, morte à Cayenne vendredi. Née le 21 juin 1903 à Andelot-Blancheville (Haute-Marne), d'un père notaire, Élisabeth Collot, née Benoist, a rejoint l'Isère en 1925 après son mariage avec Paul Collot.
Depuis, elle n'a plus quitté Échirolles, où elle habite toujours avec son fils, Michel, 82 ans, dans une maison de plain-pied, construite spécifiquement pour elle, sur un vaste terrain en bordure de forêt. "Elle est restée un mois en maison de retraite. Elle n'a pas supporté. Ni elle, ni nous", raconte sa fille.
Veuve depuis 36 ans, Élisabeth Collot a eu six enfants (dont quatre sont encore en vie), onze petits-enfants, 24 arrière-petits-enfants et cinq arrière-arrière-petits-enfants.
Elle n'a jamais fumé et boit rarement, si ce n'est "un peu de rosé", et elle "aime bien chanter le soir" des "chansons d'autrefois", précise Marie-Thérèse. Chaque jour, un de ses enfants l'emmène faire des promenades en voiture pendant une heure et demie.
Élisabeth Collot parle peu. "Le matin, elle appelle +maman+", dit sa fille, qui décrit une personne "bonne, gentille, qui s'occupait des autres".
"Non", répond d'un ton ferme la vieille femme aux yeux bleus, quand sa fille lui demande si elle est contente d'avoir "presque 200 ans".
L'Insee recensait en mars 21.393 centenaires.
Jeanne Calment (1875-1997) reste la doyenne française qui a battu tous les records de longévité (122 ans et 5 mois). Elle avait également été doyenne de l'humanité.
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