"Comme leader de parti, Michel Rocard a marqué l’histoire de la gauche. Comme chef de gouvernement, il laisse des réformes précieuses", écrit Libération, qui consacre plusieurs pages à l'ancien Premier ministre.
Il laisse "surtout une morale de l’action qui servira longtemps de modèle à ceux qui veulent gouverner", assure le quotidien.
Pour Le Figaro, Michel Rocard restera "dans l’histoire comme le père de la social-démocratie à la française, héraut d’une +deuxième gauche+". Et de titrer en Une "La gauche moderne orpheline de Michel Rocard".
Patrick Apel-Muller, dans L'Humanité, n'est pas très tendre: "Avec lui, une époque s’en va, sans legs pour l’avenir". "Reste un homme de convictions", reconnaît toutefois l'éditorialiste.
L'homme "a marqué la vie politique française par sa fidélité à ses idéaux, son intégrité et sa liberté de parole", affirme pour sa part Dominique Greiner dans La Croix.
"Personne n'a jamais pu l'accuser ni de renier ses valeurs ni d'avoir +trahi+ ses idées", martèle dans Les Echos Dominique Seux, qui rappelle qu'"à gauche, Michel Rocard a été le seul, à une époque, à parler d'économie de façon réaliste".
- 'Un inspirateur' -
Pour Jean-Marcel Bouguereau, de La République des Pyrénées, "il aura incarné pendant plus 50 ans le meilleur de la politique. Il va manquer dans le débat public."
"Il existe deux sortes de personnalités politiques: les bateleurs et les serviteurs. Michel Rocard était un homme d'Etat correspondant au second groupe", assène Jean Levallois, de La Presse de la Manche.
Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d'Alsace, voit en Michel Rocard "un inspirateur pour toute une génération d’élus, socialistes mais pas seulement". Une "source d’inspiration de toute la gauche française et au-delà pendant un demi-siècle", estime Paul Caraci, du Midi Libre.
Pierre Frehel, du Républicain lorrain, rappelle qu'il "fut laissé sur le bord de la route" voir même "trahi". Par "son propre camp et ses électeurs, les mêmes qui le célèbrent aujourd’hui", déplore Bertrand Meinnel, du Courrier picard.
Mais "ses idées ont irrigué la gauche et l’ont finalement emporté: elles sont aujourd’hui au pouvoir. Ses héritiers s’appellent Manuel Valls ou Emmanuel Macron", analyse dans Sud-Ouest Bruno Dive, qui conclut: "Puisse sa mémoire inspirer l’espoir aux nouvelles générations de la gauche".
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