Le navire cargo Lady Leyla est arrivé dimanche après-midi au port d'Ashdod, à une trentaine de kilomètres au nord de la bande de Gaza, après avoir quitté la Turquie vendredi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sa cargaison est composée de 11.000 tonnes de denrées alimentaires de première nécessité et de jouets, selon l'agence nationale d'informations turque Anadolu.
Elle sera inspectée par les autorités israéliennes avant d'être envoyée dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas et durement touchée par trois guerres avec Israël depuis 2008 et par un blocus israélien.
La Turquie avait d'abord exigé une levée du blocus du territoire palestinien pour normaliser ses relations avec Israël, ce que l'Etat hébreu avait refusé. Les deux pays ont finalement trouvé un compromis autorisant la Turquie à envoyer de l'aide humanitaire via le port d'Ashdod.
Israël estime le blocus nécessaire pour empêcher le Hamas de recevoir des matériaux pouvant être utilisés à des fins militaires, notamment pour construire des tunnels permettant à des hommes armés de s'infiltrer en Israël.
Des responsables de l'ONU ont de leur côté appelé à une levée du blocus en raison de la détérioration des conditions de vie dans l'enclave palestinienne.
La Turquie, gouvernée par le parti islamo-conservateur AKP, est proche du Hamas et le président turc Recep Tayyip Erdogan est un défenseur de la cause palestinienne.
La Turquie et Israël, qui étaient traditionnellement alliés, se sont brouillés en 2010 lorsque des commandos israéliens ont lancé l'assaut sur un navire qui tentait de briser le blocus de Gaza, tuant dix activistes turcs à bord.
Selon les termes de l'accord, Israël versera 20 millions de dollars (18 millions d'euros) aux familles des militants tués.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en avant les bénéfices économiques de l'accord, notamment les discussions sur un projet de construction d'un pipeline vers la Turquie pour y acheminer du gaz.
Mais l'opinion et la classe politique israélienne ont accueilli cet accord de façon mitigée en raison, notamment, de l'absence de mention du sort de quatre Israéliens - deux soldats tenus pour morts et deux civils qui seraient aux mains du Hamas - disparus dans la bande de Gaza.
Plusieurs sympathisants et membres des familles des soldats ont manifesté contre l'accord dimanche à l'extérieur du port d'Ashdod.
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